Awala, Gabon – Franck Baviogui, superviseur production de l’usine d’Awala, propriété du groupe singapourien Olam, située à Kango (100 km de Libreville) a déclaré devant des journalistes venus visiter son usine qu’il vise une production de plus de 100 mille tonnes d’huile de palme en 2017.
« La prévision de 2017 est de 300 tonnes d’huile de palme par jour », a dit M. Baviogui à plus d’une dizaine de journalistes venus de Libreville pour une tournée de découverte des investissements du groupe Olam au Gabon.
Pour ce superviseur, la production globale de l’huile de palme sera de plus de 100 mille tonnes en fin 2017. Il précise qu’Awala est actuellement l’usine la plus performante au Gabon.
Depuis le démarrage de ses activités, l’usine a déjà produit plus de 8 000 tonnes d’huile de palme brut. Cette production a été exportée au Benin et au Cameroun, quasiment une première pour le Gabon dont la réputation d’importateur des produits alimentaires lui colle à la peau. L’usine qui n’a pas encore atteint son rythme de croisière a également mis sur le marché 500 tonnes d’huile d’amande exportée vers l’Espagne.
Mis en service il y a moins de deux ans, l’usine d’Awala bénéficie des dernières techniques de production en la matière. Un laboratoire incorporé veille en permanence sur la qualité des produits.
« A travers le résultat du labo on peut savoir automatiquement qu’il y a telle machine qui ne fonctionne pas bien ou il y a telle autre machine qui est défectueuse », assure Franck Baviogui, un homme visiblement épanoui de travailler dans un tel environnement.
L’usine est implantée au cœur d’une vaste et très jeune plantation de palmiers à huile de 6 500 hectares (ha). La palmeraie n’a pas encore atteint son rythme normal de production.
A l’usine comme dans la plantation, 1 250 ouvriers agricoles travaillent tous les jours. Parmi eux 80% de gabonais.
L’huile rouge sortie d’Awala est acheminée par camion-citerne à Lambaréné au centre du Gabon pour être transformée. Cette activité colle d’ailleurs à la nouvelle philosophie des autorités gabonaises dont l’ambition est de mettre un terme à l’exportation des matières premières bruts d’ici 2020.
Olam a, à ce titre racheté, il y a 6 mois, au groupe belge SIAT, l’usine de transformation d’huile de palme de Lambaréné au centre du Gabon. Celle-ci traite entre 50 et 60 tonnes d’huile rouge par jour. Ses produits phares sont l’huile de palme raffinée et le savon de ménage très demandé sur le marché local.
Le groupe singapourien a procédé à une augmentation de la capacité de production de savon qui passe de 10 à 20 tonnes par jour.
La palmeraie et l’usine d’Awala intègrent un vaste projet diversification de l’économie lancé par le président gabonais Ali Bongo Ondimba pendant son premier septennat. Ce projet cumule les plantations de Mboukou (Mouila), de Fera ainsi que celle de Nanga dans le département de la Dola (Ndendé) dans la province de la Ngounié, au sud du pays.
« Le palmier à huile c’est le pétrole de demain », répète souvent l’actuel ministre de l’Agriculture, Yves Fernand Manfoumbi. L’économie gabonaise repose en effet sur le pétrole dont l’épuisement mainte fois annoncée fait craindre le risque d’un effondrement du pays.