Six ans après le lancement de ses activités, la Zone économique spéciale de Nkok (ZES de Nkok) garde le cap de sa promesse d’être le catalyseur de la diversification économique et de l’industrialisation du Gabon.
Entre 10 et 15 ans, voilà en réalité le temps qu’il faut à une zone économique telle que celle de Nkok créée en 2010 sur la base d’une joint-venture entre l’Etat gabonais et le Groupe Olam, pour tenir ses engagements de développement économique. Dans son cheminement vers cet idéal économique, malgré la lenteur de l’implantation de nouveaux investisseurs étrangers, Nkok ne faiblit pas. Sur les 550 hectares déjà opérationnels, 78 opérateurs économiques ont déjà accordé leur confiance à la zone. Seules une vingtaine d’entreprises sont actuellement opérationnelles, développent leurs activités et commercialisent même sur le marché local et étranger leurs produits fabriqués ou transformés sur place. A long terme ce sont près de 800 entreprises qui devraient s’implanter sur la zone et bénéficier de plusieurs avantages dont l’exonération de droit de douanes ou encore des taxes qui sont à zéro.
Actuellement au sein de Nkok quelques entreprises spécialisées dans l’industrie du bois ou des métaux s’activent à faire ronfler les machines. Gorilla In &Out Furniture une entreprise spécialisée dans la fabrication de mobilier de jardin et actuellement focalisée sur la fabrication de 20 000 tables-bancs scolaire commandés par l’Etat Gabonais ou encore Woodville Furniture Gabon spécialisée dans le même segment d’activité sont autant d’entreprises en gestation qui fondent l’espoir que la ZES remplira un jour ses missions : celle d’être le principal vecteur de la diversification de l’économie gabonaise et le cœur même de l’industrialisation du Gabon.
A côté de ces deux entreprises, les Aciéries du Gabon, projet novateur en raison de son caractère, traduit également bien cet espoir. Le projet a osé le pari fou, celui de produire sur place des fers à béton, fers carrés, tubes carrés, rectangulaires ou ronds autrefois importés et du gaz industriel comme l’oxygène. L’entreprise tient bien son pari. La production annuelle est estimée à 60 et 70 000 tonnes d’acier. Grace à ce volume de production, 350 employés bénéficient actuellement d’un emploi mais les perspectives sur cette question de l’emploi sont énormes.
Six ans après, si la ZES de Nkok continue d’évoluer, c’est parce que les promoteurs de ce projet d’envergure, en particulier Olam y voient un grand espoir. Mais atteindre cet espoir est un long parcours. Au regard de la faible affluence des entreprises que ce soit nationales ou étrangères on est en même de dire que la zone manque de visibilité malgré les avantages immenses proposés.