Disposant d’une école du pétrole contrairement au Sénégal, le Gabon s’est récemment dit disposé à aider à la formation des étudiants de ce pays.
L’Institut du pétrole et du gaz du Gabon (IPG) pourrait, lors de sa prochaine rentrée, accueillir des étudiants sénégalais. C’est du moins le souhait des autorités gabonaises, si l’on en croit Michel Régis Onanga Ndiaye, l’ambassadeur du Gabon au Sénégal. Dans un entretien à l’Agence de presse sénégalaise (APS), le 10 janvier, le diplomate gabonais a avancé que son pays est «disposé à former quelques cadres sénégalais» en attendant que le Sénégal ait sa propre école de pétrole. L’objectif est de permettre au pays de Macky Sall de bénéficier d’une expertise nationale dans le domaine de l’exploitation de l’or noir. Ce secteur, comme dans plusieurs pays pétroliers du continent, reste encore dépendant de la main d’œuvre étrangère.
Depuis 2011, le Gabon forme ses futurs cadres à l’IPG, à Port-Gentil, avec l’aide d’enseignants et d’experts venus de divers pays du monde. Avant son inauguration officielle en 2014, l’Institut avait déjà formé 4 promotions, et 52 de ses anciens diplômés avaient été recrutés dans des compagnies pétrolières telles que Total Gabon, partenaire de l’établissement (33), Perenco (11) et Shell Gabon (8). Depuis deux ans, l’IPG propose d’ailleurs un master de spécialisation en génie pétrolier (géosciences, forage, puits, production), pouvant répondre aux besoins des titulaires sénégalais d’un diplôme d’ingénieur ou master 2.
«Je ne doute pas un instant que le Sénégal, en fonction de ses besoins, trouvera une réponse satisfaisante de la part de nos autorités en termes de coopération, d’échange dans ce domaine-là», a espéré Michel Régis Onanga Ndiaye, assurant avoir le quitus de son pays pour «faciliter ce genre d’échanges entre cadres sénégalais et cadres gabonais».