Moins d’un mois après la signature de la convention de financement avec l’Etat gabonais, l’Agence française de développement envisage de lancer bientôt les travaux de réhabilitation du chemin de fer.
Vieux de plus de 30 ans et ayant occasionné, ces 10 dernières années, plusieurs accidents et autres désagréments, le chemin de fer Transgabonais nécessite d’importants travaux de réhabilitation. C’est en tout cas ce à quoi s’est engagée l’Agence française de développement (AFD) auprès du gouvernement gabonais dès la signature, le 15 décembre 2016, de la convention de financement dudit projet. A la faveur d’une rencontre, le 11 janvier à Libreville, avec le ministre des Transports et de la Logistique, Flavienne Mfoumou Ondo, des responsables de l’Agence ont exprimé leur souhait de démarrer au plus tôt ces travaux qui devraient durer 8 ans.
Ces travaux à réaliser sur l’ensemble des 710 km du chemin de fer Transgabonais, selon Bertrand Gaolou, le chef de projet, visent à «améliorer la performance de la ligne, en termes de capacité pour le transport de fret». Les autorités gabonaises et l’AFD envisagent notamment d’«augmenter le nombre de trains empruntant cette ligne par jour». L’autre objectif est d’«améliore les temps de parcours» jugés longs et contraignants par les passagers, dont certains exercent au moins une activité commerciale. Pour le gouvernement, cette réhabilitation permettra de renforcer à la fois la compétitivité de la Setrag et celle des exploitants miniers et forestiers, qui dépendent de ce seul moyen d’exportation de leurs productions.
Le coût global de ce projet de réhabilitation est de 217 milliards de francs CFA. La convention de financement signée en décembre par le ministre de l’Économie, Régis Immongault, et l’ambassadeur de France, Dominique Renaux, tablait sur un montant de 61 milliards de francs CFA. Cette convention, a rappelé le directeur de l’AFD, Yves Piccard, «est destiné à financer la part qui revenait à l’Etat gabonais dans le projet».