Le Gabon et la France ont lancé vendredi à Libreville un projet de Contrôle de l'aménagement forestier (CAF) visant une gestion durable des ressources forestières du Gabon, a annoncé le ministère gabonais de l'Economie forestière.
Le projet est financé à hauteur de 12 millions d'euros. Le financement provient d'un accord de conversion de dettes conclu entre le Gabon et la France. A travers cet accord, Paris reverse au Gabon ses versements relatifs à sa dette auprès de la France.
Le projet de Contrôle de l'aménagement forestier a été lancé par le ministre gabonais de l'Economie forestière, Nelson Messone en présence du Directeur régional en Afrique centrale de l'Agence française de développement (AFD), Yves Bourgeois.
La France et le Gabon se sont unis dans ce projet pour mieux outiller les contrôleurs chargés de vérifier que tous les exploitants forestiers respectent scrupuleusement les procédures en place dans le cadre d'une gestion durable des forêts.
Il s'agira notamment de former les contrôleurs de l'Etat, leur doter des moyens techniques adéquats et adapter les textes juridiques du Gabon à la nouvelle politique d'exploitation d'une concession forestière.
Le code forestier gabonais impose aux opérateurs la mise en place un plan d'aménagement préalablement à l'exploitation de la forêt.
La procédure est déclarative et le Ministère ne possède pas aujourd'hui les moyens de s'assurer de l'effectivité et l' efficacité de la mise en oeuvre de ces plans d'aménagement.
Membre du Bassin du Congo, le 2ème massif forestier du monde après l'Amazonie, le Gabon est couvert à environ 85% d'une riche dense forêt équatoriale.
La forêt est le 2ème pourvoyeur d'emploi au Gabon après la fonction publique.
Depuis le début des années 2000, le Gabon tente péniblement de concilier ses besoins de développement à travers les revenus tirés de l'exploitation forestière et la nécessité de préserver cette riche naturelle.