Face à certaines allégations non fondées et surtout afin d’informer le plus grand nombre de gabonais sur l’effectivité des différents projets dans lesquels il est engagé, le groupe Olam a initié une visite de presse sur plusieurs leurs sites du 11 jusqu’au 30 janvier 2017.
En premier lieu, la cinquantaine de médias conviés à cet effet s’est rendue dans la commune d’Owendo où elle a visité chacune des deux nouvelles infrastructures portuaires qui s’y trouvent.
Le port de commerce général
D’un coût total de 255 millions de dollars, dont 194 déjà investis, cette zone de transit de 18 hectares est dédiée au trafic de containers et cargo général, a été conçu spécifiquement en vue d’améliorer les capacités logistiques offertes par le Gabon, et dans le même temps, réduire les coûts de passage avec un impact direct sur le panier de la ménagère.
Le port de commerce d’une capacité de 3 millions de tonnes/an devrait permettre d’étendre les capacités portuaires, d’accélérer les trafics et d’augmenter la compétitivité du pays pour les activités d’import-export, avec l’apport de nouvelles techniques (moyens de manutention modernes) qui permettront de gagner en efficacité.
Selon Rose Bertrand, Head Gsez « C’est un outil logistique moderne avec de grandes capacités d’entreposage, notamment des silos à grains (capacité de 10 000 tonnes), des cuves de stockage pour l’huile de palme produite par Olam Palm Gabon (capacité de 8000 tonnes) et autres aires de stockage pour les clients privilégiés de la Zone Économique Spéciale de Nkok (également développée par le groupe) ».
Par ailleurs, cette nouvelle infrastructure portuaire permettra de diminuer les coûts logistiques en augmentant la productivité. A Owendo, l’acquisition de trois grues de quai d’une capacité de 100 tonnes chacune, avec une cadence de 15 à 24 mouvements à l’heure, a considérablement amélioré les performances de débarquement des marchandises du port.
Le nouveau port minéralier de GSEZ
Il constitue la solution logistique portuaire pour tous les industriels souhaitant exporter leurs productions et qui se heurtent parfois au problème logistique et au coût élevé pour l’exportation de leurs produits.
D’une superficie de 45 ha (gagnés uniquement sur l’eau) il est subdivisé en deux zones : il s’agit d’un terminal minéralier de 25 hectares et un terminal polyvalent de 20 hectares pour les agrégats et certains produits issus de la transformation du bois.
« Lancé en septembre 2014, ce projet entend être un outil au service de la diversification du secteur des transports au bénéfice des miniers qui viennent s’installer au Gabon et qui souhaitent exporter leur production » a indiqué Philippe Gery, Head Gsez. Pour rappel, GSEZ minéral port SA s’est vu attribuer la concession, le 18 mars 2015, pour la construction et l’exploitation de cette infrastructure pour un coût global de 75,6 milliards de francs.
Le terminal minéralier est composé d’un embranchement ferroviaire de 1,5 km de long, un quai de 170 m linéaires, à une profondeur de 4 mètres, une zone de stockage pour les minerais. Il comprend également des voies d’accès multimodales, un réseau électrique dédié, un poste de transformation, un réseau de fibre optique.
Le terminal polyvalent sera quant à lui utilisé par les clients pour le transit d’agrégats tels que le gravier ou le sable. L’implantation d’industriels de la filière bois pour le transit du bois transformé, ou par toute autre entreprise spécialisée souhaitant profiter de la localisation stratégique de la plateforme est également prévu.
La solution logistique offerte est globale. Trois locomotives et 90 wagons d’une capacité de 80 tonnes chacun, sont chargés d’aller chercher les minerais et d’assurer son transport et son transit jusqu’au navire.
La première phase du projet a une capacité globale de 3 millions de tonnes, mécanisée elle consiste aux transbordements par barges et lorsque cette capacité sera atteinte la deuxième phase du projet sera enclenchée pour une capacité maximale de 10 millions de tonnes par an. Le terminal dispose par ailleurs, d’une zone industrielle équipée d’infrastructures modernes ainsi que d’un terminal de pêche.
Ainsi donc, ces nouvelles infrastructures ont permis de réduire les délais d’attente des navires de 8 à 4 jours et d’augmenter de 75% la productivité des opérations de chargement et déchargement. Ainsi, entre 2009 et 2015, le niveau de marchandises transbordées a augmenté de 50%.
Importante création d’emploi
Hormis cet important investissement économique, on peut également remarquer l’impact social de ce vaste projet. En effet, selon les responsable d’Olam, environs 600 emplois seront générés. Aujourd’hui, on compte 320 jeunes déjà en activité dans ce vaste chantier, preuve que les responsables de l’entreprise Singapourienne prennent en compte la volonté des autorités gouvernementales pour ce qui est de la lutte contre l’inactivité des jeunes.
Pour Francky, jeune gabonais de 28 ans, il s’agit d’une véritable aubaine professionnelle. « Mon recrutement au port m’a aidé à changer de statut et permis d’approfondir mon expérience professionnelle ; c’est une chance qui est donnée aux jeunes afin qu’ils puisent se prendre en charge c’est maintenant à chacun de prendre ses responsabilités ».