ÉconomieEconomie forestière : le Gabon fait le point sur le projet de formation des systèmes de vérification de la légalité et de la traçabilité des bois
Libreville abrite dans ce cadre, un atelier jusqu’au 13 janvier à cet effet.
Cet atelier qui se tient au moment de la phase ultime de ce Projet d’appui à la relance du processus APV/FLEGT au Gabon, donnera l’occasion de faire le point des différentes activités menées à ce jour et de donner des indications sur l’après Projet.
Pour rappel, indique N’Sitou Mabiala, directeur général de l’Agence d’exécution des activités de la filière foret-bois (AEAFFB), la mise en œuvre de ce projet dont la finalité consiste à appuyer le gouvernement gabonais à relancer le processus de négociation de l’APV avec l’Union européenne, a été confiée à l’Agence, à travers l’exécution d’un devis-programme. Débuté en février 2014, pour une durée initiale de 18 mois, il a bénéficié d’une prorogation jusqu’au 31 Décembre 2016.
Malgré son interruption en 2012 pour des raisons techniques et financières, sa reprise a permis de poursuivre le travail entrepris par le pays depuis plusieurs années, en matière de gestion durable de ses ressources naturelles renouvelables, ainsi que dans le cadre de la conservation de la biodiversité. Les étapes franchies ont concerné la déclaration commune d’intérêt entre le pays candidat et l’Union européenne, et l’ouverture des négociations.
Dans sa phase opérationnelle, ce projet a été marqué par la redynamisation du comité technique de coordination FLEGT en vue d’une participation active au processus de négociation. Plusieurs travaux ont ainsi été réalisés.
Il s’agit entre autres de l’élaboration et la révision d’une feuille de route ainsi que d’une grille de légalité des bois, la réalisation d’un test à blanc sur les critères et indicateurs de la grille de légalité des bois et la réalisation des études préliminaires au processus APV/FLEGT…
Dans la phase actuelle ainsi que celle de sa perspective de clôture, les résultats auxquels sont parvenus les experts sont encourageants et plein d’espoir pour le secteur forestier, indique N’Sitou Mabiala. Avant de poursuivre : «il restera de s’assurer que les étapes majeures (Système de vérification de légalité et de système de traçabilité…) qui nécessitent d’être poursuivies se déroulent dans le respect strict des règles établies».
Pour cela, poursuit-il, «nous pensons qu’une structure d’accompagnement technique sera indispensable pour aider les parties prenantes au processus à conduire convenablement la signature et la ratification de l’APV. Aussi, la durée de l’exercice de cette structure sera judicieusement mise à profit pour l’émission des premières autorisations FLEGT à l’exemple des pays frères tels que la RDC et le Cameroun qui enregistrent des avancées significatives dans la mise œuvre du processus APV/FLEGT ».
Incitant à plus d’ardeur au travail, la ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo, a quant à elle reconnu que le chemin à parcourir reste certes long, mais pas insurmontable. Pour ce faire, «Il nous suffit juste de travailler avec abnégation pour tenir cet engagement pris par le gouvernement en 2010. Lequel consiste à parvenir à la signature de l’Accord de partenariat volontaire, avec l’UE et de passer à la phase de mise en œuvre en délivrant les licences d’autorisation FLEGT dans un délais raisonnable, gage de la bonne gouvernance.», a-t-elle conclu.