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Liban Soleman : un bouc émissaire ?
Publié le jeudi 12 janvier 2017  |  Gaboneco
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La seule évocation du nom de ce trentenaire, arrivé au sommet de l’appareil étatique, charrie plusieurs commentaires, tout aussi fantasques les uns que les autres. De nature réservée voire timide, ce jeune au front dégarni est un passionné qui aime faire bouger les lignes. Un critère parmi tant d’autre qui a contribué à sa nomination au Bureau de Coordination du Plan stratégique Gabon Emergent, et ce, après avoir servi durant sept longues années aux côtés d’Ali Bongo Ondimba en qualité de Chef de Cabinet. Gaboneco.com s’intéresse à celui qualifié abusivement de membre de la légion étrangère.

Depuis que Liban Soleman est sous les feux des projecteurs du fait de sa fonction,(jusque dans un passé récent), de Chef de Cabinet, ce dernier est perçu dans l’entendement général non seulement comme un membre de la « légion étrangère », mais également comme un « Accrombessi Boys ». Il n’en est rien ! Liban Soleman est à lui seul la représentation du monde en miniature. Un métisse au sens propre comme figuré, car Yéménite, somalien américano-gabonais, né dans le pays dans lequel il réside actuellement (Ndlr : le Gabon). Contrairement à ce qui se dit, il n’a pas acquis sa nationalité gabonaise sous l’ère Ali Bongo Ondimba. Et pour preuve ses grands-parents affairistes sont établis au Gabon depuis la fin des années 70. Sa mère verra le jour au Gabon et idem pour lui-même. Liban Soleman n’a pas quitté le quartier de son enfance, Louis, il y réside toujours et parcours souvent les artères de la capitale de façon incognito.

L’homme aux multiples casquettes !

En bon juif (yéménite), Liban Soleman a le sens des affaires dans les gènes. Raison pour laquelle il a étudié la finance, le management et le marketing à George Mason University aux Etats-Unis. Des compétences qu’il utilisera d’abord au Cabinet du Chef de l’Etat où c’est un secret de polichinelle il avait entre autre un rôle consultatif et de contrôle sur certains dossiers. A ce propos, certaines voix s’élèvent et l’accusent d’être empêtré dans des scandales de détournements de deniers publics. Une version que bat en brèche Gisèle Eyi, son avocat. « Liban Soleman n’a pas été administrateur de crédit car n’étant pas Ministre ou membre d’une quelconque mission » soutient-elle. Ce qui en français facile signifie que son client est pour l’instant exempt de toutes poursuites judiciaires en rapport avec une prétendue affaire de détournement de deniers publics.

Un coup de pied dans la fourmilière ?

Travailleur rompu à la tâche, le patron du Bureau de coordination du Plan Stratégique Gabon Emergent à peine arrivé commence à faire bouger les lignes. Quelques mois à peine après sa nomination, il a réussi la prouesse de relancer 3 800 projets de logements stoppés jusque-là par faute de liquidités ou de montages financiers mal ficelés. C’est le cas des 1000 logements attenants au Stade Michel Essongué de Port-Gentil. Dans un passé récent, il a joué un rôle déterminant dans le transfert des actifs, jusque-là détenus par la Société Nationale Immobilière, (SNI) au Fond Gabonais d’Investissements Stratégiques, (FGIS). Mais la raison méritant qu’on lui tire la révérence, c’est bien cette économie et pas des moindre qu’il va faire réaliser à l’état en pareil temps de crise pire d’austérité.

En prenant ses marques au Bureau de Coordination du Plan Stratégique Gabon Emergent, Liban et son équipe ont constaté, et ce, après contre-expertise que le montant du financement des logements sociaux pour des raisons diverses était énorme. En lieu et place des 30 de départ, le financement des logements sociaux sera désormais de 10 milliards de Fcfa. Autant de raison pour lesquelles Liban Soleman ne fait pas que des contents. Lesquels mécontents mènent contre lui une cabale. Pour un de ses proches, « cette démarche malsaine est en réalité une guerre de lobbies qui n’a que pour seul objectif de récréer le système d’avant 2009 ».

Paul Ndombi
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