Patron de télévision, le porte-parole de la majorité républicaine pour l’émergence a passé au crible le nouveau Code de la Communication, dans un entretien paru ce 10 janvier dans l’hebdomadaire La Loupe. Il a également plaidé pour le versement, cette année, de la subvention de la presse aux médias.
Sans langue de bois, le porte-parole de la majorité républicaine pour l’émergence s’est confié à l’hebdomadaire La Loupe, avec lequel il a évoqué plusieurs sujets d’actualité. Dans la publication de l’hebdomadaire parue le 10 janvier, Guy Christian Mavioga a glissé quelques mots sur le très polémique nouveau Code de la Communication, qualifié de «honte pour le Gabon».
«Nous ne devons pas faire un pas en avant et deux autres en arrière», a-t-il poursuivi, soulignant que le dialogue national corrigera cet égarement du gouvernement et du parlement. «Ali Bongo n’a pas besoin de ça. Le problème de la responsabilité est un vrai problème, mais de la communication dans notre pays est au niveau de l’éducation, de la formation», a analysé Guy Christian Mavioga, saluant ainsi l’ouverture de l’école de journalisme et de communication l’année prochaine.
Restant dans le contexte de la presse, le porte-parole de la majorité républicaine pour l’émergence, a également évoqué la question de la subvention à la presse. L’année dernière, en effet, sur décision du ministre de la Communication la subvention n’a pas versée aux médias.
«Je crois que cette situation n’est pas seulement au niveau de la presse, mais aussi au niveau des partis politiques. Cependant, nous savons tous qu’il y a des tensions de trésorerie dans le pays, et que le gouvernement est obligé d’aller vers un certain nombre de priorités, selon leur hiérarchisation de besoins», a déclaré Guy Christian Mavioga.
Prêchant certainement pour sa chapelle, le patron de Canal Espoir et secrétaire général exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC) a estimé que pour le bon fonctionnement de la démocratie, «nous devons tous affirmer, avec force, que le financement des partis politiques et de la presse demeure fondamental pour une base solide dans la consolidation d’une démocratie cohérente».
Par ailleurs, Guy Christian Mavioga indiqué que: «les priorités de la démocratie, outre le bon fonctionnement des institutions, devrait amener le gouvernement, avec diligence, à régler ces deux subventions. A mon humble avis, pour les partis politiques, au premier trimestre de chaque année. Et pour la presse, au mois de mai, lors de la journée internationale de la presse».
Si d’autres sujets tout aussi poignants ont été abordés dans l’interview de Guy Christian Mavioga, l’axe relatif aux médias sonne comme un coup de gueule en direction du locataire du ministère de l’Economie numérique. Ce dernier appréciera.