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Impôts : Les explications du Dg des impôts sur les nouvelles taxes
Publié le mardi 10 janvier 2017  |  Gabon Economie
Joël
© Autre presse par DR
Joël Ogouma, le directeur général des impôts
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Selon Joël Ogouma, l’instauration de nouvelles taxes fiscales n’a rien à voir avec la situation économique actuelle et contribuerait d’ailleurs à participer à la relever par la création des emplois. Certains facteurs indiquent cependant que l’Etat recherche de nouvelles sources de fonds pour soutenir des politiques qu’il ne peut plus financer sur fonds propres.

En ce début d’exercice budgétaire, les pouvoirs publics tentent de rassurer l’opinion publique sur certaines décisions prises afin de soutenir l’économie gabonaise. Outre les ministres stratégiques de l’activité économique, les hauts responsables de certaines institutions montent également au créneau. C’est le cas du directeur général des Impôts qui a donné une interview à un confrère pour présenter le bien-fondé des nouvelles taxes désormais imposées par le gouvernement. La loi de Finances 2017 prévoit en effet la Contribution pour la formation professionnelle (Cfp), la Contribution spéciale de solidarité (Css) et la Taxe forfaitaire d’habitation (Tfh). Si la dernière citée ne retient pas particulièrement l’attention, les deux premières elles font l’objet de divergences parmi les acteurs de l’économie nationale.

Approché à ce sujet, le directeur général des impôts soutient qu’« il n’y a pas de lien à établir entre la crise financière ou le besoin de liquidités et l’adoption de la Cfp et la Css ». D’après Joël Ogouma, la création de ces deux impôts résulte du protocole signé entre le gouvernement et le patronat gabonais, « dans le cadre de l’accompagnement des opérateurs économiques pour la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’emplois, de santé et de prévoyance sociale». Le patron du fisc au Gabon souligne par ailleurs que ces taxes relèvent de la volonté des acteurs économiques (notamment du secteur privé) de soutenir la lutte contre le chômage, tout en offrant aux populations gabonaises en situation de précarité une assistance sanitaire et sociale de qualité.

Une noble ambition qui a pourtant du mal à convaincre. Pour certains observateurs, ces nouvelles taxations ont été instaurées pour aider le gouvernement à combler les trous dans ses caisses afin de continuer de soutenir certaines dépenses. Avec la crise économique qui s’accentue, l’Etat pourrait voir ses recettes diminuer, ou alors manquer suffisamment de ressources pour appuyer ses politiques dans des secteurs qui ne sont pas toujours productifs. De manière générale, l’on estime que les subventions vont diminuer et s’il faut continuer à promouvoir la formation professionnelle ou encore la solidarité nationale envers les indigents, des sources de financement doivent être créées. Ce serait donc les causes principalement liées à la création de ces deux nouvelles fiscalités. En clair, pense cette opinion, l’Etat n’ayant plus assez de moyens pour financer certaines actions, met la pression sur les entreprises.

Les calculs faits au niveau des autorités publics indiquent que la Cfp pourrait générer en moyenne 10 milliards Fcfa par an, tandis que l’Etat envisage récolter entre 20 et 235 milliards Fcfa auprès des entreprises. Ces contributions, en tout cas, ne semblent pas constituer pour le gouvernement un alourdissement de l’impôt. Selon le directeur général des impôts, la perspective de création de nouveaux emplois (à travers le renforcement de la formation professionnelle) et une meilleure prise en charge sanitaire des personnes démunies peut se faire ressentir positivement sur l’économie du Gabon. Quoi qu’il en soit, il faut retenir que la mise en œuvre de ces lois fiscales a été pensée bien avant la décision récente de se faire aider par le Fmi pour relancer l’économie gabonaise. Mais, cela n’empêche qu’elle cadre avec les prescriptions de l’institution en ce qui concerne la multiplication des ressources de l’Etat.
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