Libreville – L’archevêque de Libreville, Mgr Basile Mvé Engone, souhaite que le rendez-vous annoncé par le président Ali Bongo Ondimba débouche sur des actes concrets applicables immédiatement.
Alors qu’on le disait très modéré depuis les malheureux événements ayant suivi l’élection présidentielle du 27 août 2016, l’archevêque de Libreville s’est finalement prononcé sur la crise post-électorale en cours. En présentant ses vœux au couple présidentiel Sylvia et Ali Bongo Ondimba, Monseigneur Basile Mvé Engone a surtout regretté le climat de tension qui prévaut actuellement entre fils d’une même nation.
Il a pour cela plaidé en faveur d’un dialogue inclusif devant déboucher sur des actes concrets applicables immédiatement. Le prélat souhaite donc que cette grand-messe à venir soit marquée par un échange franc, sincère et sans tabou afin que le Gabon rompe avec cette tradition de «dialogues sans fin et sans effets».
Selon lui, en s’exprimant à cœur ouvert, tout malentendu pourra être dissipé et l’année 2017 différente de 2016.
«Un dialogue franc et sincère renforcerait l’Etat de droit que nous voulons tous, un Etat où la force reste toujours à la loi, un Etat où la justice est la même pour tous. Un dialogue franc et sincère doit non seulement maintenir la paix mais aussi rappeler l’objectif de notre vivre ensemble, à savoir le développement du Gabon», a alors déclaré l’archevêque de Libreville.
Dans une invite à la classe politique, aux acteurs de la société civile et à la communauté religieuse, il recommande l’amour de la patrie tout en dénonçant cette propension de nombre de dirigeants qui consiste à se servir plutôt qu’à servir le peuple. A son avis, une réforme des institutions de l’Etat serait salutaire pour le pays.
«Nous sommes aussi de ceux qui pensent que nos institutions ont surtout besoin du respect scrupuleux de leurs règles de fonctionnement et des personnes qui sont à la tête de ces institutions», a indiqué Monseigneur Basile Mvé Engone.