Libreville– Le ministre gabonais de l’agriculture, Luc Oyoubi a débuté sa visite des agences placées sous son ressort ministériel par l’agence gabonaise de la sécurité alimentaire (Agasa) dont les missions sont de veiller à la sécurité alimentaire des aliments et à l’existence d’une quantité suffisante de nourriture sur l’étendue du territoire national.
Cette agence allie l’application d’une législation répressive (ordonnance n°50/78) à une démarche qui engage chaque acteur économique de la chaine alimentaire.
Au titre du bilan 2013 de l’Agasa, on note la saisie de 187 tonnes de produits alimentaires malsains, la destruction de 155 tonnes de produits impropres à la consommation et une démarche d’évaluation des risques alimentaires.
Le ministre Oyoubi s’est ensuite rendu à l’office national des laboratoires (Onala) pour en déplorer la modicité du budget qui est de 80 millions de FCFA, ainsi que le fonctionnement de deux laboratoires (laboratoire de diagnostic vétérinaire à 70% et le laboratoire de microbiologie alimentaire à 30%) sur les quatre que compte cet office. Des laboratoires qui servent pour déceler les intoxications alimentaires. Leur déficience amène d’ailleurs l’Onala à recourir à la coopération avec le FAO et le projet panafricain indentify pour obtenir des tubes et des réactifs.
Du coté de l’agence de collecte et de commercialisation des produits agricoles (Accopa), l’office national de développement rural (Onader) et l’office de recherche d’introduction, d’adaptation et de multiplication de matériel végétal (Oriam), c’est aussi la désolation.
Le fonctionnement sur le terrain de l’Onader se résumant à sa coopération avec Africa rice organisation panafricaine pour la riziculture et une production nationale de 18 tonnes d’un seul producteur basé à Mouila
A l’Accopa les employés endurent leur troisième mois d’impayés de salaire, malgré un budget d’investissement de 3 milliards pour l’année 2013, mais qui n’aurait pas été décaissé.
Le ministre visitera aussi l’institut gabonais d’appui au développement (Igad) qui marquera la fin de cette récente visite.
« Il faut que les moyens suivent. Or dans le budget 2014 les sommes allouées aux agences sont même en diminution. On ne peut pas faire de miracle dans ces conditions », a déclaré Luc Oyoubi. Néanmoins dans un sursaut de confiance, il s’est proposé à faire le maximum avec peu de moyen.
