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Dialogue national inclusif : Le rosaire de Basile Mvé
Publié le samedi 7 janvier 2017  |  Gabon Review
Mgr
© Autre presse par DR
Mgr Basile Mvé Engone
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Adressant les vœux de nouvel an des confessions religieuses au président de la République et à son épouse, l’archevêque de Libreville, Monseigneur Basile Mvé Engone, s’est également prononcé sur le dialogue social. Pour lui, il doit déboucher sur des «actes concrets applicables immédiatement».

Très réservé depuis les événements postélectoraux de la fin du mois d’août et de début septembre 2016, Monseigneur Basile Mvé Engone s’est plié à l’exigence du rituel des vœux de nouvel an au couple Sylvia et Ali Bongo Ondimba. Dans un discours modéré, l’homme d’église a plaidé pour un Dialogue inclusif, franc, sincère, sans tabou.

Pour l’archevêque de Libreville, ce dialogue «doit déboucher sur des actes concrets applicables immédiatement». Autrement dit, Basile Mvé Engone demande de «quitter la logique des dialogues sans fin et sans effets» qui, pour lui fragilisent l’Etat de droit, ainsi que la jeune démocratie gabonaise. «Un dialogue franc et sincère renforcerait l’Etat de droit que nous voulons tous, un Etat où la force reste toujours à la loi, un Etat où la justice est la même pour tous. Un dialogue franc et sincère doit non seulement maintenir la paix mais aussi rappeler l’objectif de notre vivre ensemble à savoir le développement du Gabon», a-t-déclaré.

Pour l’avenir du Gabon, il a invité tous les acteurs politiques, de la majorité comme de l’opposition, les membres de la société civile et les responsables des confessions religieuses, à prendre pleinement leurs responsabilités pour que «l’année 2017 ne soit pas l’année 2016». «Construisons ensemble un Gabon qui émerge», a-t-il dit, dénonçant au passage les esprits retors faisant de «Gabon d’Abord», un slogan creux et vide de sens. Car, selon lui, beaucoup de responsables administratifs continuent de privilégier le vieil adage qui conseille que la «charité bien ordonnée commence par soi-même».

Le prélat a indiqué que les institutions de la République méritent des réformes sur le fonds et sur la forme. «Nous sommes aussi de ceux qui pensent que nos institutions ont surtout besoin du respect scrupuleux de leurs règles de fonctionnement et des personnes qui sont à la tête de ces institutions», a-t-il précisé.
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