Libreville – Dans un entretien que le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre Alain Mounguengui, nous a accordé, il a déclaré qu’il restera intransigeant sur sa position. C’est à propos du nouvel entraîneur des Panthères, Jose Antonio Camacho, qui s’est absenté de la conférence de presse convoquée hier.
Infos Gabon : Quelle réponse pouvez-vous nous apporter pour justifier l’absence du nouvel entraîneur des Panthères, Jose Antonio Camacho, à cette conférence qu’il a convoquée depuis plus d’une semaine ?
Pierre Alain Mounguengui : Je voudrai simplement porter à votre connaissance que la conférence de presse que vous deviez avoir avec Camacho, le nouveau sélectionneur n’a pas pu avoir lieu, tout simplement parce que c’est la conséquence d’une séance de travail que nous venons d’avoir avec l’intéressé, avec Jose Camacho. Comme vous le savez Camacho a signé un contrat avec le Gabon, contrat signé entre la Fédération gabonaise de football et le ministère de la Jeunesse et des sports. Dans le contrat qui nous lie avec Camacho et dans les exigences qu’il a bien voulu faire, il a décidé et demandé que son staff soit celui qu’il a amené avec lui. Nous avons donc accédé à sa demande. Camacho est arrivé avec deux adjoints dont il ne nous a pas encore décliné l’identité. Il est donc arrivé avec deux adjoints. Et curieusement, Camacho décide en même temps d’adjoindre à son staff un infirmier, un interprète et deux kinésithérapeutes.
Infos Gabon : Est-ce nécessaire de faire tout un plat pour une affaire d’infirmier et de kinésithérapeute ? Y-a-t-il eu un précédent qui vous pousse aujourd’hui à en faire des tonnes sur un poste d’infirmer ?
Pierre Alain Mounguengui : Lors de la première réunion que nous avons tenu avec Camacho, il était question sur sa demande que l’interprète soit un Gabonais. A l’époque nous lui avons désigné Serge Assoumou, pour assumer cette fonction. Camacho en repartant en Espagne, nous a fait parvenir un mail dans lequel il demande que l’interprète soit celui qu’il devra faire venir d’Espagne. Nous le lui avons concédé. Mais seulement, il y a une chose qu’il faut savoir c’est que dans le staff technique, comme il l’a souhaité, nous avons accepté qu’il travaille uniquement avec ses adjoints qui sont venus avec lui. Mais il y a aussi que vous devez tous savoir qu’il y a au sein d’une équipe comme celle du Gabon des postes que nous, au niveau national, nous avons voulu faire assumer par des nationaux.
Infos Gabon : Y-a-t-il un infirmier gabonais qui a la formation et les compétences exigées par le staff de Camacho ?
Pierre Alain Mounguengui : Dans notre pays, le Gabon, nous avons des compétences certaines dans le domaine de l’infirmerie, nous avons des compétences dans le domaine de kinésithérapie. Nous avons donc demandé à Camacho de s’en tenir à cette restriction, c’est-à-dire son staff technique sera composé de lui-même et de ses adjoints qu’il a amenés. Et qui ont signé des contrats avec nous. Et certains d’entre vous étaient au moment de la signature de ce contrat. Nous mettrons à sa disposition un infirmier et deux kinésithérapeutes comme il l’a souhaité, mais qu’ils soient des Gabonais. Il n’est pas question pour nous que ces postes soient assurés par des kinésithérapeutes et infirmier venant d’Espagne. Je pense qu’aujourd’hui nous sommes sur point.
Infos Gabon : Ne pouvez-vous pas laisser Camacho réunir le staff qu’il souhaite, juger ses résultats. Et faire le tri après en cas d’échec ?
Pierre Alain Mounguengui : Camacho a décidé de ne pas faire la conférence de presse qui devait vous réunir avec lui tout simplement parce qu’il conditionne la suite de ses activités avec nous par l’acceptation de la fédération gabonaise de football de son infirmier et de ses kinésithérapeutes. Pour nous le poste d’infirmier et de kinésithérapeutes, et là nous n’allons pas revenir là-dessus, ce sont des postes réservés aux nationaux.
Infos Gabon : Est-ce à dire que vous êtes un homme intransigeant ?
Pierre Alain Mounguengui : Camacho n’a pas fait de conférence de presse avec vous. Nous aussi nous sommes intransigeants sur cette décision d’insérer un infirmier et deux kinésithérapeutes gabonais. Et là, Camacho prendra la décision qui s’impose. La nôtre c’est de ne pas accepter ses trois collaborateurs qu’il a voulu adjoindre à notre équipe.
Infos Gabon : Préférez-vous une démission de Camacho à cause d’un infirmier et d’un kinésithérapeute ? Qui va payer la note ?
Pierre Alain Mounguengui : Je pense que c’est la question qui peut arriver. Et en cas de sa démission qu’est-ce que nous faisons, nous, au niveau de la fédération gabonaise de football ? Je pense qu’aujourd’hui notre équipe nationale est à l’orée de la CAN. Nous avons une grande responsabilité sur le plan de l’organisation, sur le plan de la préparation de l’équipe nationale. Camacho a aujourd’hui (mercredi 4) et (demain) jeudi 5 janvier pour nous définir sa position réelle par rapport à son attitude pour que nous prenions aussi les nôtres. Nous attendons jusqu’à demain jeudi 5 janvier. Nous lui accordons ce délai pour pouvoir se prononcer définitivement.