MOUILA - Le tribunal de première instance de Mouila, le chef-lieu de la province de la Ngounié (sud) a été visité par les vandales dans la nuit de dimanche à lundi, emportant une somme de près de 2 millions de FCFA, 42 kg d’ivoires saisis par les agents du parc de la Waka à Sindara dans le département de Tsamba-Magotsi.
Après le réveillon, c’est le lundi matin que les autorités judiciaires de passage devant leur bâtiment ont constaté que la porte centrale était largement ouverte et défoncée. C’est ainsi qu’elles ont informé les éléments des forces de défense et de sécurité qui sont arrivés sur les lieux faire le constat.
A leur passage, les malfrats ont emporté la somme de deux millions de FCFAdans le bureau du greffier en chef du tribunal et 42 kg d’ivoires saisis par les agents du parc de la Waka à Sindara dans le département de Tsamba-Magotsi.
Deux autres bureaux, à savoir celui du procureur Général près la Cour d’appel judiciaire de Mouila et du procureur de la République ont été fouillé sens dessus-dessous, avec des documents importants disparus.
Même si la ville de Mouila montre l’aspect d’un calme relatif, il n’en demeure pas moins que le palais de justice n’est pas à l’abri de l’insécurité, en l’absence d’un vigile. ’’Il y a un manque de sécurité pendant les audiences correctionnelles, parfois des malades mentaux viennent à perturber les audiences’’, a expliqué la source, qui a relevé que le tribunal doit en principe requérir les services des forces de sécurité et de défense pour sa sécurité.
Loin d’ironiser, elle a estimé que ’’la simple sécurité d’un jeune homme, la nuit, sans arme pour un bâtiment qui regorge autant de bureaux, n’est une affaire à négliger, au contraire, il doit être équipé de cameras jumelles, voire d’une sirène comme d’autres administrations déconcentrées tel Gabon Télécom’’.
Selon certaines indiscrétions, le budget de 8 millions FCFA s’avère insuffisant pour engager en plus un vigile, alors qu’au demeurant les budgets des tribunaux étaient supérieurs à 15 millions de francs CFA, une équation difficile pour cette institution judiciaire qui peut tout de même bénéficier de manière visible des services des agents de la première catégorie comme au palais de Libreville.
En outre, ce vol semble être fait par des professionnels, aux dires de la même source, qui a laissé entendre que ’’les documents importants emportés sont une façon de détruire les traces de certains dossiers tels que ceux des faits divers, crimes rituels…’’.