Depuis l’entrée au gouvernement de son président directeur général, la Société gabonaise de services (SGS), leader dans le domaine de la sécurité et du gardiennage est désormais en proie à des guéguerres internes.
Depuis la nomination d’Ernest Mpouho Epigat comme ministre de la défense nationale dans le gouvernement Ona Ondo, la société gabonaise de services (SGS) qui commençait déjà à retrouver son équilibre, risque de replonger dans les dérives qui ont failli causer sa faillite.
Selon les bruits qui reviennent de la direction générale de cette société, des ‘’apprentis-sorcier’’, seraient en train de manigancer pour accéder aux prestigieuses fonctions d’administrateur directeur général. La méthode utilisée, discréditer les éminences grises capables de continuer l’action engagée par l’ancien DG.
Faut-il avoir une mémoire courte pour ne pas se souvenir que cette entreprise était au bord du gouffre, lorsque le conseil d’administration confia ses rênes à ‘’Nenesse’’ ? En effet, au regard du bilan mitigé que présentait la société, nombreux ne pensaient pas qu’Ernest Mpouho Epigat allait tirer l’épingle du jeu. Tant les problèmes étaient nombreux.
Un redressement fiscal au plusieurs contrats, une énorme dette vis-à-vis de la CNSS, des salariés fantômes qui obéraient les caisses de l’entreprise, sans parler de la vétusté du matériel roulant et des équipements. Beaucoup considérait la nomination l’actuel ministre de la défense national comme un cadeau empoisonné.
Le défi relevé
Au moment de partir de cette boîte, l’ancien député de Bongoville laisse une société reluisante. Des nombreuses réformes qu’il a initiées ont permis de booster l’activité de l’entreprise. Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Malgré la rude concurrence dans le secteur du gardiennage et de la sécurité, la SGS a repris son leadership. Elle a introduit des nouveaux produits à ses nombreux clients.
La compagne publicitaire qu’elle a déployée depuis le mois de janvier dernier démontre sa bonne santé, ajouté à cela un nouveau digne d’une entreprise citoyenne a été érigé du côté d’ACAE.
Sur un tout autre plan, les conditions de travail et de vie de travailleur ont considérablement évolué. En effet, l’injonction présidentielle imposant un salaire minimum 150.000 f CFA est une réalité pour plus de 6000 employés. Sans compter une indemnité de 60 000 F CFA et d’autres primes dont bénéficie le personnel.
La gabonisation de nombreux postes et l’introduction de l’approche genre sont autant de réformes engagées par l’équipe sortante.
Les vieux démons
Même si beaucoup restait à faire, c’est avec un sentiment du devoir accompli qu’Ernest Mpouho Epigat a quitté la maison, et c’est sûr que son management à la tête de la SGS a été pour quelque chose dans sa promotion au sein du gouvernement.
Qu’est qui justifie donc qu’à peine parti, la maison se transforme subitement en une caverne, ou u seul individu serait la mal de toute cette société ?
En effet, comment expliquer que le directeur administratif et financier, qui depuis deux ans s’investi dans la restructuration et l’épanouissement de la société devienne subitement le bourreau financier de la maison.
A en croire un cadre de la maison, ‘’ les gesticulations observées actuellement et de nombreuses accusations n’ont pour seul but que de salir certains cadres qui ont profil de succéder à Ernest Mpouho Epigat’’. Une thèse défendue par un employé qui s’étonne du fait que les supposés malversation et autres maux qu’on reproche à ce jour au directeur financier ne surviennent qu’au lendemain de la nomination du DG.
Combien de temps cette compagne de sabotage durera- t-elle ? Toujours est-il que le conseil d’administration qui devrait désigner le prochain administrateur directeur général est très attendu.
Mais pour de nombreux employés de cette société, il n’est plus question de confier les rênes de cette entreprise à des apprentis-sorciers. Ils souhaitent que seuls critères qui doivent prévaloir pour le choix du successeur d’Ernest Mpouho ne soient basés que sur la compétence et la capacité managériale pour continuer l’action qu’il a laissée.