Au Gabon, la capitale croule sous le poids des ordures ménagères depuis la veille de la Noël en raison de la grève des éboueurs. Si les salaires réclamés ont été versés depuis, la société chargée de collecter les ordures ne parvient pas à dégager les montagnes de déchets qui se sont formées durant les cinq jours de contestation. Un mauvaise nouvelle à dix jours de l'ouverture de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) qui se jouera au Gabon et notamment à Libreville.
Théophile est chargeur de taxi au rond-point du PK 12. Son poste de travail est envahi par les ordures : « Depuis le 24, on marche dans les poubelles », constate-t-il.
Dans son box de vente de la friperie, ce jeune étudiant et ses amis suffoquent : « La poubelle, les odeurs. On ne peut pas travailler comme ça. Les clients ne peuvent même pas s’arrêter, ce n’est pas normal », peste l’un d’eux. « Là, on est devant les asticots, l’odeur ! On est obligés de mettre des Kleenex devant notre visage pour respirer », remarque un autre jeune homme.
3 000 tonnes de déchets abandonnés
Chaque jour, Libreville produit 600 tonnes de déchets. En cinq jours de grève, il y a donc environ 3 000 tonnes de déchets abandonnés. Tous les quartiers sont concernés et la colère monte. « Ce n’est pas normal, parce qu’on a de la nourriture partout »... suite de l'article sur RFI