Le gouvernement a décidé de mettre en place un fonds destiné à promouvoir la formation professionnelle en vue de juguler le phénomène du chômage et faciliter l’insertion professionnelle.
La formation professionnelle est un secteur promoteur et capable de juguler le phénomène du chômage qui atteint un pourcentage de près de 40%. Et la population la plus représentée concerne en grande partie la jeunesse. Pour sa part, le Gabon dispose près de neuf centres de formation et de perfectionnement professionnel (CFPP) installés sur l’ensemble du territoire. Ces établissements offrent une diversité de formation dans les filières de la maçonnerie, la menuiserie-Ebénisterie, l’électricité bâtiment, la chaudronnerie, la mécanique (engins lourds), la soudure et autres. Malgré cette offre de formation diversifiée, ce secteur comporte de nombreuses limites.
L’Agence française de développement a réalisé une étude à travers des visites de 30 entreprises du Gabon situées dans le secteur pétrolier, minier, agroalimentaire, conduite et maintenance des engins de chantier et véhicules industriels. Cette étude faisait état d’une faiblesse des ressources humaines dans les domaines précités, l’inadéquation entre les diplômes délivrés et les besoins des entreprises, le déficit d’apprentissage des pratiques professionnelles au profit des formations fortement théoriques. Aussi, l’Agence notait que les équipements de ces centres ne sont pas conformes à la réalité de terrain et le déficit de compétence des formateurs. Cette situation ne permet pas aux jeunes de s’insérer facilement dans le monde du travail. Et donc ne résoud pas efficacement la problématique du chômage des jeunes.
En conseil de ministres du 28 décembre le gouvernement a pris une mesure capable d’apporter un appui au domaine de la formation professionnelle en panne de compétitivité au Gabon. Il a décidé d’instaurer à partir de ce mois, le prélèvement d’une taxe auprès des personnes physiques et morales. Cette taxe à hauteur de 0,50% de la base imposable servira à promouvoir la formation professionnelle en créant le maximum d’emplois.
Pour éviter que cette taxe ne vienne alourdir la charge fiscale des entreprises le ministre de l’économie, Régis Immongault précise que, « cette taxe viendra en déduction pour la détermination du bénéfice imposable ». Selon le gouvernement le prélèvement de cet impôt fait également référence, « aux des indemnités, primes, gratifications et tout autre avantage en argent, en nature accordées avant déductions de retenues, pour la constitution, dans la limite du plafond fixé par les textes régissant la protection sociale, des pensions retraite et cotisations de sécurité sociale». Il est vrai que la mise en place de ce fonds pourrait permettre de moderniser et d’équiper les centres de formation professionnelle en équipements de pointes. Ce qui permettra de renforcer les aspects pratiques des formations dispensées. Il pourra permettre aussi d’augmenter le nombre des formateurs dans les métiers issus de secteurs miniers, pétroliers, agroalimentaires et autres.
Au-delà de la mise en place de ce fonds, l’adéquation entre les formations et les besoins actuels des entreprises reste la grande problématique à résorber. Sans oublier la création des nouveaux centres de formation dans les domaines dont les perspectives économiques sont rassurantes (agroalimentaire, minier, structures métalliques etc).