L’année 2016 qui s’achève a été marquée au Gabon par plusieurs faits majeurs. Il serait important de les passer en revue afin de savoir parmi ces faits marquants, ceux qui ont été profitables aux gabonais ou pas. Il s’agit entres autres de la construction des Centres Hospitaliers, de la rupture des antirétroviraux, le mois d’Octobre Rose qui a eu comme particularité la création de la Maison d’Alice.
Au Gabon, cette année 2016 qui s’achève a enregistré de nombreux événements sur le plan sanitaire. Parmi les différentes actions qui ont marqué le secteur sanitaire figure la construction des Centres Hospitaliers Universitaires. Hormis, celui de Libreville et d’Akanda, les autorités gabonaises ont ajouté à la carte sanitaire du pays le CHU d’Owendo et l’hôpital Jeanne Ebori entièrement rénové et dédié à la santé de la mère et de l’enfant .
Livré depuis juillet dernier, le Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO) possède des services d’anesthésie-réanimation d’urgence, les services d’ORL, d’ophtalmologie, de stomatologie, de chirurgie maxillo-faciale et cervico-faciale, de gynécologie-obstétrique, de néonatalogie. Celui de Libreville dont la deuxième phase a été inauguréele 31 mai dernier, dispose de services spécialisés tels que la chirurgie viscérale et l’urologique, pour ne citer que ceux-là. A cela il faut ajouter la capacité d’accueil qui est passé du simple au double. En effet, au CHUL le nombre de lits est passé de 240 à 696 lits.
Pour ce qui est de la Fondation Jeanne Ebori, la structure hospitalière sera désormais consacrée aux soins de la mère et de l’enfant. Notons au passage que lesdites structures hospitalières répondent à des normes internationales et possèdent des équipements de pointe. Au-delà de ces efforts consentis par les autorités gabonaises, l’entretien demeure le talon d’Achille. Pour n’évoquer que le seul cas du du CHU d’Angondjé, jusqu’à un passé proche la climatisation en salle d’attente était hors usage. Le personnel chargé d’accueillir les malades était obligé de se procurer un ventilateur pour surmonter la chaleur.
Rupture de stock d’antirétroviraux : les séropositifs en danger !
L’année qui tire sa révérence a été marquée aussi par le manque d’antirétroviraux (ARV). Les personnes vivant avec le VIH ont vécu une expérience impensable. Beaucoup d’entre eux sont passés de vie à trépas. La pénurie des antirétroviraux a été ressentie dans tous les Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) du pays, causant ainsi de nombreux décès des personnes vivant avec le Vih, PVVIH. Une pénurie causée par les lenteurs d’acheminement des Stocks de ARV dans les CTA. Selon le Réseau des Gabonais Vivant avec le VIH au Gabon (REGAP +), 300 personnes étaient en attente de médicaments pour continuer leur traitement. Pour les PVVIH, l’une des causes de la rupture des ARV serait la mauvaise gestion de ces derniers par les médecins en charge de la redistribution. Certains médecins, toujours selon les PVVIH prennent les ARV et les revendent dans certaines cliniques de locales, causant ainsi un énorme préjudice.
Octobre rose et la Maison d’Alice
La lutte contre les cancers féminins est le combat indéfectible que mène la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille depuis quelques années. Devenu son cheval de bataille, la Fondation n’hésite pas à montrer sa détermination au-delà des frontières gabonaises. Au Gabon, les cancers les plus fréquents chez la femme sont celui du col de l’utérus, avec près de 25%. Suivi du carcinome du sein avec 13,43%. Voilà pourquoi ces deux types de cancers constituent les chevaux de bataille du combat mené par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille. Avec la campagne annuelle « Octobre Rose », les populations ont été sensibilisées sur la prévention des cancers du sein et du col de l’utérus. Depuis 2013, avec son programme Agir contre le cancer, la Fondation SBO pour la famille a permis le dépistage de 27 607 femmes à travers le Gabon. Dans la même foulée la FSBO a inauguré cette année la maison d’Alice, un établissement permettant aux patients de bénéficier d’une meilleure prise en charge lors de leurs traitements.