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Vœux 2017 à la Nation du Président de la République Ali Bongo Ondimba
Publié le dimanche 1 janvier 2017  |  Présidence
Cérémonie
© aLibreville.com par DR
Cérémonie d`investiture du président Ali Bongo
Mardi 27 septembre 2016. Libreville. Le président réélu du Gabon, Ali Bongo Ondimba a prêté serment en présence de quatre chefs d’Etat africains.
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Voici l’intégralité du discours à la nation du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba à l’occasion des vœux de nouvel an 2017.

Gabonaises, Gabonais,

Mes chers compatriotes,

A l’heure des traditionnels vœux de nouvel an, c’est avec émotion que je m’adresse à vous à l’occasion de cette tradition devenue tant familiale que républicaine.

A chacune et à chacun, je voudrais souhaiter que l’année 2017 apporte le meilleur.

Qu’elle soit une année de paix, de bonheur, de prospérité pour chacun et pour notre pays le Gabon.

Mes chers compatriotes,

L’année 2016 qui s’achève a été une année très difficile, marquée au niveau international par une crise économique qui n’a épargné aucun pays, mais aussi par des violences et des conflits de toutes natures qui ont endeuillé de nombreuses familles de par le monde.

Le terrorisme, drapé du sceau de la haine et du fanatisme religieux, a frappé toutes les régions du monde et marqué de manière durable les esprits tant son action est apparue aveugle et barbare.

Au plan intérieur, malgré les efforts engagés par le Gouvernement pour soutenir les ménages et diversifier l’économie, nombre de nos compatriotes ont ressenti très durement les contres-coups de la crise économique mondiale. De nombreux emplois ont été perdus dans le secteur du pétrole notamment.

Mais l’année 2016 a également été difficile du fait d’une campagne électorale marquée par des discours de haine, et par une situation postélectorale qui a atteint des niveaux de tension inacceptables pour notre peuple.

Les mots de haine, lâchés sans tabous et sans limites, ont laissé des blessures profondes au sein de nos familles et dans la société gabonaise.

Il nous faut à présent, en toute responsabilité, panser nos plaies et reconstruire ensemble, le lien social et le vivre ensemble qui le sous-tend.

Mes chers compatriotes,

Comme je l’ai déjà dit en d’autres temps, l’entreprise démocratique n’est ni un long fleuve tranquille, ni une œuvre facile. Il s’agit plutôt d’un édifice en perpétuelle construction et reconstruction.

En effet, aucune Nation au monde ne peut prétendre en avoir atteint l’achèvement. Dans cette matière, il n’y a ni modèle définitif, ni bon point à distribuer. C’est au génie de chaque peuple de trouver sa propre Voie.

C’est pourquoi, j’ai instruit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de réunir très rapidement les conditions d’un dialogue politique, rendu indispensable par la volonté générale d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire commune.

Ce dialogue politique, qui s’ouvrira au lendemain de la CAN 2017, devra aborder toutes les questions relatives à la vie institutionnelle de notre Pays, à son développement et au renforcement de sa place dans le concert des Nations.

Pour ce faire, je souhaite la participation de tous et la contribution de chacun, afin que cette rencontre soit l’occasion du raffermissement de nos institutions, de la consolidation de notre démocratie, de la paix et de l’unité nationale.

Par notre aptitude au dépassement, nous devrons prouver à la face du monde la maturité du peuple gabonais, et sa capacité à résoudre par lui-même ses difficultés.

Mes chers compatriotes,

Je voudrais ainsi placer l’année 2017 sous le sceau de la Consolidation.

Consolider le lien social si durement attaqué par la rancune, l’invective, la haine et la calomnie.

Consolider également la solidarité nationale mise à rude épreuve par l’égoïsme, l’égocentrisme et le tribalisme.

En effet, plutôt que de penser « Gabon d’abord », certains compatriotes, à des niveaux d’éducation et de responsabilité parfois très élevés, continuent de penser « moi d’abord », ma famille, mon ethnie sans jamais penser au Gabon.

Ces comportements antipatriotiques doivent être dénoncés, condamnés et réprimés, car leur persistance met à mal la solidarité nationale.

Il nous faut ensuite consolider notre pluralisme par le dialogue et l’inclusion.

C’est pourquoi, pour nos familles et pour notre pays, faisons le choix de la concorde et rejetons la discorde.

Faisons le choix du respect de l’autre et de l’amour fraternel et rejetons la haine et la violence. En effet, nulle part au monde, la violence n’a accouché d’un paradis. Elle ne peut donc être un mode de règlement des différends sociaux et politiques.

Mes chers compatriotes,

Il nous faut donc consolider notre Démocratie qui doit être plus en phase avec nos réalités, notre environnement, notre sociologie et nos valeurs traditionnelles profondes.

Cela passe notamment par l’amélioration de notre système électoral qui comporte, en effet, trop de risques de divisions et d’affrontements, et dont il nous faut absolument sortir.

Il nous faut également consolider notre système institutionnel, car, héritées de la Conférence nationale et des Accords de Paris et d’Arambo, certaines institutions méritent des évolutions et des adaptations aux nouvelles réalités de notre pays.

Il nous faudra enfin consolider notre économie pour la rendre plus robuste et plus compétitive, et par là même, assurer notre indépendance.

En effet, la diversification de notre économie et la transformation locale de nos matières premières sont devenues des impératifs absolus si nous voulons créer plus de richesses et plus d’emplois, en particulier, pour les jeunes et les femmes.

Mes chers compatriotes,

Des forces rétrogrades, ici et ailleurs, veulent nous empêcher de parvenir à cette indépendance, car elles tirent profit des rentes de l’ancien système économique au détriment de notre pays et des Gabonais.

Mais, je le dis et je le répète, la crise économique actuelle, aussi dure qu’elle soit, n’est pas une fatalité. Elle doit, bien au contraire, nous offrir l’opportunité de nous réapproprier notre économie et de libérer le génie créateur de notre Peuple.

Elle doit aussi nous donner l’occasion de mettre en valeur la terre gabonaise, sa culture, son art, son artisanat, sa gastronomie, sa musique, ses rites et ses danses, dont nous devons sans complexe être fiers.

Autant d’éléments décidés par Dieu et la nature, façonnés avec passion par nos ancêtres et que nous avons le devoir d’exploiter et de valoriser.

Mes chers compatriotes,

Je voudrais par conséquent vous parler de la Responsabilité.

Oui, mes chers compatriotes, je voudrais appeler chacun à plus de responsabilité en cette année nouvelle.

Responsabilité de faire correctement le travail pour lequel on reçoit une rémunération. D’autres, nombreux, aimeraient être à notre place.

Responsabilité de rendre compte de son action et d’assumer l’entièreté des actes que l’on pose. Ceci concerne autant l’infirmier que le médecin, l’instituteur que le proviseur, le planton que le directeur général d’administration ou le Ministre. En effet, la reddition des comptes est une nécessité absolue de l’action publique, et j’y veillerai.

Accéder aux responsabilités ou assumer une responsabilité ne doit pas comporter que des avantages, encore moins des avantages indus. Quoi qu’il nous en coûte, l’heure est plus que jamais à la fin des privilèges.

Chacun doit pleinement avoir conscience d’assumer les contraintes liées aux professions qu’il a choisies ou aux fonctions qu’il a librement acceptées.

Mes chers compatriotes,

Si nous voulons continuer à compter dans le monde d’aujourd’hui, nous devons changer nos idées, changer nos mentalités, changer nos comportements.

Nous ne pouvons pas être immobiles dans ce 21ème siècle où tout va si vite.

Soyons ouverts aux idées nouvelles, au flux du monde tout en demeurant vigilants et profondément ancrés dans nos valeurs traditionnelles bantu faites, dois-je le rappeler, de respect, de tolérance, de solidarité et d’abnégation au travail.

Ce sont ces valeurs que les Pères fondateurs ont inscrit, en lettres d’or, au fronton de la République gabonaise : Union-Travail-Justice.

Mes Chers Compatriotes,

Au moment où notre pays s’apprête à accueillir l’Afrique à travers l’organisation de Coupe d’Afrique des Nations, je voudrais rappeler que cet honneur nous impose le devoir d’accueillir nos hôtes en manifestant notre traditionnelle hospitalité, pour que ces moments soient des occasions de joie, de cohésion et de bonheur partagés.

Au-delà de la dimension festive, il convient de souligner que cette CAN aura aussi permis aux villes qui abriteront la compétition de se doter d’infrastructures modernes.

Notre équipe nationale, les Panthères du Gabon, portera et défendra les couleurs de notre pays. A ces jeunes qui démontrent chaque jour que la compétition exige sacrifice, effort et constance dans le travail, nous devons apporter tout notre soutien.

Mes chers compatriotes,

En ce début d’année 2017, j’ai une pensée toute particulière pour les forces de défense et de sécurité qui œuvrent, en tout temps et en tous lieux, à préserver l’intégrité du territoire et garantir la sécurité des personnes et des biens.

De même que j’éprouve affection et tendresse pour les malades et les personnes isolées. Que 2017 leur apporte plus de santé et de bonheur.

Enfin, Mes chers compatriotes,

J’implore le Très Haut pour qu’il nous inonde de Sa paix et nous aide à raffermir l’Unité et la Cohésion de notre très cher Pays.

Vive le Gabon. Vive la République.

Ali BONGO ONDIMBA



Voeux 2017: discours à la Nation du Président de la République, S.E. Ali BONGO ONDIMBA
Publié le: 1/1/2017  |  RTG1

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