Le Vice-Premier Ministre du Gabon, Bruno Ben Moubamba, en visite à Singapour depuis hier, a entamé aujourd’hui des discussions relatives à ce projet avec les personnalités dudit pays.
Cette séance de travail concernait essentiellement la réactivation du projet du «Grand Libreville» porté à l’époque par l’ANUTTC (Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre). Il s’agissait donc de désigner les limites du schéma directeur d’aménagement urbain qui, partant de la Baie des Rois et incluant les communes d’Akanda et d’Owendo, pourrait se projeter au-delà de Ntoum et peut-être même jusqu’à Kango.
«C’est ici qu’il faut expliquer que si un nouvel ordre urbanistique doit naître au Gabon, il faut d’abord arrêter le désordre foncier. Voilà pourquoi, selon les instructions du Président de la République, Monsieur Ali Bongo Ondimba, sous l’autorité du Premier Ministre, chef du gouvernement, le gouvernement a choisi de sécuriser les sites conflictuels d’Angondjé et de Bikélé, pour commencer par ceux-là, afin que les populations comprennent qu’elles doivent collaborer avec l’Etat si nous voulons réaliser l’objectif 20 du Plan Stratégique Gabon Emergent : un Gabon pour tous » a indiqué le Vice-Premier ministre.
Pour Bruno Ben Moubamba, chacun peut se rendre compte que le miracle Singapourien en matière d’urbanisme n’a été possible que dans le strict respect de la loi. Il y a 40 ans seulement, à peine une génération, Singapour donnait davantage le visage des bidonvilles, de la pauvreté, du chômage, au même titre que nombre de pays africains d’aujourd’hui, dont le Gabon. « Pourquoi ce qui est possible à Singapour ne le serait pas au Gabon ? Les africains ne doivent pas appliquer sur eux-mêmes des prophéties auto-réalisatrices de malheur qui laissent entendre qu’ils seraient condamnés pour l’Eternité » a-t-il déclaré.
Ainsi donc, le gouvernement à travers le Vice-Premier Ministre a l’intention de faciliter l’accès au logement et au foncier pour tous mais il est hors de question que cela se fasse dans de façon anarchique.
Rappelons que dans le Plan stratégique Gabon émergent, le projet du Grand Libreville, d’un montant de 514 milliards Fcfa, consistait en un schéma de développement urbain global avec l’établissement d’une claire vision pour le développement de Libreville suivant des principes de développement durable avec un plan d’occupation des sols, le développement des transports, des services publics, des logements, la création d’espaces verts, de loisirs et de tourisme. Ce projet reposait sur différents volets notamment, en matière d’électricité, d’infrastructures routiers et d’assainissement de la ville.
Si des efforts ont manifestement été faits par les autorités, le grand du projet reste sur la table. Plusieurs chantiers demeurent inachevés et d’autres même pas encore débuté. Pendant ce temps, la situation de l’urbanisation ne semble pas s’améliorer si on tient comptent des dernière inondations dont ont été victimes les populations notamment celles de la commune d’Akanda.