C’est ce qu’il faudrait retenir du procès-verbal du comité de négociations des employés de Shell, réunis en assemblée générale le 21 décembre dernier, indique la presse locale.
Ce mouvement, poursuit la source, concernerait notamment, les employés des sites de Libreville, Toucan, Rabi, Koula, Port-Gentil et Gamba, qui auraient décidé, après discussions de rentrer en grève illimitée au plus tard dans une semaine.
A en croire la source, l’annonce du départ de Shell après plus de 50 ans au Gabon sème le trouble des employés. Ainsi, face à cette inquiétude légitime, un comité de négociations a été mis en place pour discuter avec la direction générale de l’entreprise.
Après des journées de négociations, les parties ne sont pas tombées d’accord. Concernant les propositions de la direction générale qui n’ont pas été mentionnées dans le procès-verbal, l’assemblée s’est toutefois offusquée en les qualifiant de « dérisoires ».
De plus, l’entreprise pétrolière Shell a décidé de suspendre les négociations avec ses employés jusqu’à la signature du SPA (Shell and Purchase Agreement), qui est le contrat de vente et d’achat entre Shell et le nouveau repreneur. En effet, c’est la signature effective de ce contrat qui va légalement lier les deux parties et spécifier toutes les conditions de la transaction.
Cette signature va non seulement lier les parties, mais aussi sceller le sort des employés en ce sens que le nouveau repreneur pourra décider du nombre à transférer ou licencier, proposer des départs volontaires ou négociés…etc, chose que le comité n’aimerait pas voir arriver.
Voyant probablement ce mauvais jeu de la direction et les risques que ce contrat pourrait engendrer, les employés « ont estimé que l’absence de signature de contrat ne constituait point un élément bloquant les négociations » et ont par la suite « décidé d’aller en grève générale illimitée sur l’ensemble des sites de Shell-Gabon»