La Commission ad hoc des frontières Gabon/Congo s’est ouverte à Libreville le 26 mars 2014, à l’initiative du gouvernement gabonais qui a reçu les membres du gouvernement congolais en vue de peaufiner la mise en place d’un cadre juridique de coopération transfrontalière.
La réunion de Libreville si situe dans la lignée de celle de novembre 2013 à Brazzaville. La délégation congolaise, attendue dans la capitale gabonaise dans la matinée pour une ouverture des travaux à 10 heures, est arrivée dans les locaux apprêtés pour cette réunion aux alentours de 15 heures et demi pour une ouverture des travaux vers 16 h 10. L’attente a été longue, mais finalement payante pour les experts et officiels gabonais qui ont su faire preuve de patience.
La délégation gabonaise conduite par le ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, était composée du ministre de la Défense nationale, Ernest Mpouho Epigat, du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Jean Pierre Oyiba, du ministre délégué aux Affaires étrangères, Dieudonné Nzengué. Côté congolais, la délégation d’experts et de cadres du gouvernement de Brazzaville était emmenée par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Zéphirin Mboulou, accompagné entre autres du ministre à la présidence de la République chargé de la Défense, Richard Mondjo.
Sur invitation du gouvernement gabonais, la délégation de la République du Congo est arrivée à Libreville dans le but de trouver, avec la partie gabonaise, un cadre juridique nécessaire à l’examen des litiges qui existent au sujet des frontières communes aux deux pays.
En ouverture des travaux, le ministre de l’Intérieur, Guy-Bertrand Mapangou, co-président de cette Commission avec son homologue congolais, Zéphirin Mboulou, a salué l’action des deux chefs d’Etats (Ali Bongo Ondimba et Denis Sassou Nguesso) pour leurs efforts de sécurisation, d’intégration et de paix dans la sous région, avant de relever que ces échanges marquent «la relance des travaux de cette Commission ad hoc au lendemain de la visite de travail» de son collègue des Affaires étrangères à Brazzaville.
Lors de la première journée, des sous-commissions avaient examiné des thématiques articulées autour de la question des frontières proprement dite et de l’accord portant création de la Commission mixte permanente de défense et de sécurité Gabon-Congo.
Le ministre congolais de l’Intérieur, s’exprimant à son tour, a salué la nécessité de se rencontrer et de communiquer sur des questions d’intérêts communs. «De cette rencontre, je me réjouis, parce qu’elle permettra de dissiper toutes nos contradictions tout autant que, je l’espère, les considérations négatives des uns et des autres», a-t-il indiqué, ce, après que le ministre gabonais de l’Intérieur ait déclaré : «la présente réunion me parait être assurément de haute importance pour nos deux pays parce qu’elle porte sur une question déterminante pour la paix et la sécurité de nos peuples frères».
Sachant que les discussions dans ce genre de rendez-vous sont quelques fois houleuses, il a encouragé les délégations à plus de transcendance afin de faire aboutir les questions à l’ordre du jour. Toute chose qui a permis encore à la délégation congolaise d’espérer que ces assises de Libreville permettront de «poser les jalons de d’une gestion concertées de notre frontière commune par la mise en place d’un cadre juridique ainsi qu’éventuellement à sceller définitivement le bon voisinage».
L’intégration sous-régionale passant en effet par des frontières bien définies et respectées par les Etats. Les travaux de cette Commission s’achèvent le 28 mars 2014.