Furieux d’être expulsés des logements qu’ils occupaient illégalement, certains déguerpis ont mis le feu sur les tuyaux entreposés à côté de l’école de la cité, visiblement dans le but d’embraser le bâtiment mitoyen.
Après le lancement de l’opération de déguerpissement des occupants illégaux des cités d’Angondjé et de Bikélé, le 27 décembre, quelques citoyens mécontents, parmi ceux qui ont opposé une résistance à la mesure, ont mis le feu à des tuyaux en PVC destinés à l’adduction d’eau de la cité d’Angondjé, installés à côté de l’établissement scolaire.
«Tôt ce mercredi 28 décembre, on nous a signalé que des individus ont mis le feu sur les tuyaux prévus pour la conduite d’eau, rangé près de l’école devant accueillir les élèves. Très vite, les sapeurs-pompiers ont maitrisé le feu, et on nous apprend que deux jeunes individus ont été appréhendés», a indiqué l’huissier de Justice chargé de l’exécution de l’opération de déguerpissement.
On savait qu’une résistance des occupants illégaux s’exerçait depuis l’annonce de leur expulsion. S’ils n’ont pas manifesté bruyamment leur détermination à conserver ces maisons, la tension est bien vive.
Depuis juillet, ces citoyens se sont installés sans autorisation dans des maisons sans courant ni eau, pire… sans fausse sceptique. L’opération de déguerpissement démarrée le 26 décembre vise à les évacuer et à rétrocéder ces maisons aux ayants droit.
Le projet des cités d’Angondjè et de Bikélé au nord et au sud de Libreville, est destiné à équiper la ville en logements sociaux. Il rentre dans le cadre du programme de 5 000 logements par an promis par le chef de l’Etat.