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Crimes rituels : «Le pouvoir actuel encourage ce phénomène», dixit Jean-Elvis Ebang
Publié le jeudi 29 decembre 2016  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Jean Elvis Ebang Ondo, le Président de l’Association de Lutte contre les Crimes rituels (ALCR)
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A l’occasion de la 5e édition de la commémoration de la journée dédiée aux victimes des crimes rituels par l’église gabonaise, l’opinion reste perplexe sur les avancées dans le cadre de la lutte contre ce phénomène. En 2016, plus de 60 victimes ont été enregistrées par l’association dirigée par Jean-Elvis Ebang Ondo, qui accuse le pouvoir en place d’entretenir la macabre pratique.

En 2016, c’est environ une soixantaine de victimes qui a été enregistrée par l’Association de lutte contre les crimes rituels. C’est dire si les crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations des victimes restent une réalité au Gabon. A l’occasion de la journée dédiée à la commémoration des victimes des crimes rituels par l’église gabonaise chaque 28 décembre, le constat est amer pour Jean-Elvis Ebang Ondo. Ce dernier regrette le peu d’implication du pouvoir en place dans la lutte contre un phénomène plus que jamais rentré dans la croyance de certains, y compris des personnalités appartenant à la classe politique dirigeante au Gabon. Sinon comment comprendre qu’après plusieurs années de dénonciation par la société civile et après l’annonce en fanfare de rares mesures et d’ouverture d’enquêtes sans suite, le phénomène soit encore croissant ?

«Le pouvoir actuel encourage ce phénomène», a déclaré Jean-Elvis Ebang Ondo sur RFI, rappelant que l’association qu’il a créée il y a dix ans à la suite de la disparition de son fils, victime de ce phénomène, n’a pas cessé d’interpeler les autorités sur la nécessité d’intervenir, au regard du nombre croissant de victimes. Les rapports des colloques organisés par son association en 2005 et en 2014 ont été transmis au gouvernement, de même que des recommandations sont faites chaque année au même gouvernement sans que de véritables mesures soient prises. Et si en août 2015, le ministère de la Justice avait célébré une avancée dans la répression des crimes rituels avec l’adoption d’un nouveau code pénal condamnant à perpétuité leurs auteurs et commanditaires, à Libreville, certains avaient regretté que la mouture du nouveau code pénal proposée par la société civile ait été galvaudée. La raison de ce manque d’intérêt des autorités : l’implication de certains d’entre eux dans les crimes dénoncés, croit avoir compris le président de l’Association de lutte contre les crimes rituels. Pour lui, «ce sont les hommes politiques qui tuent» au Gabon, et ce pour diverses raisons liées au pouvoir et à l’argent.

Indéniablement, la marche contre les crimes rituels initiée par Sylvia Bongo Ondimba, le 11 mai 2013, n’a pas permis de mettre un terme ou de faire baisser le phénomène. Au sein de la société civile gabonaise, l’on appelle plus que jamais la justice à mener jusqu’à leur terme les enquête, y compris celles impliquant des personnalités de haut rang. «Il faut que tout le monde passe à la barre», a exhorté Jean-Elvis Ebang invitant les magistrats à prendre leur liberté.
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