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Violences dans l’éducation : Le déni des responsabilités selon Florentin Moussavou
Publié le jeudi 29 decembre 2016  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou
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Plutôt que d’initier des mesures visant à assurer la sécurité au sein des établissements scolaires, le ministre de l’Education nationale a récemment dit miser sur les associations des anciens élèves des lycées et collèges pour juguler le phénomène de violence croissant dans le secteur de l’éducation au Gabon.

Si le porte-parole du gouvernement, à la faveur de sa dernière conférence de presse, avait annoncé une intervention du ministre en charge de l’Education nationale au cours de laquelle il évoquerait le sujet lié aux violences enregistrées ces dernières semaines dans les établissements d’enseignement secondaires, le 27 décembre, les Gabonais ont été servis. Nombre d’entre eux sont sortis plutôt déçus de l’interview de Florentin Moussavou, dont quelques extraits ont été diffusés au journal de «20 heures» de Gabon Télévision. Pour cause, une semaine après le meurtre à l’arme blanche perpétré contre un élève du lycée Léon Mba par son «ami», le ministre s’est révélé incapable de rassurer enseignants, responsables d’établissements et parents d’élèves. Aucune mesure convaincante visant à renforcer la sécurité au sein des établissements scolaires n’a été annoncée par le ministre. Mieux, certains ont cru percevoir dans l’intervention de Florentin Moussavou une sorte de déni des responsabilités.

Plutôt que d’assumer pleinement l’échec gouvernemental en matière de sécurité dans le domaine de l’éducation au Gabon, le ministre a clairement confié cette tâche, visiblement encombrante, aux anciens élèves des établissements en proie aux violences. «Il faut qu’un autre type d’acteurs intervienne à l’école. J’ai pensé qu’il fallait mettre en place des associations des anciens élèves, donc ces aînés qui sont passés par ces écoles, qui peuvent aussi avoir une capacité à passer des messages sur le plan moral, sur le plan de l’encadrement des élèves quand ou avant que se pose un problème», a estimé Florentin Moussavou, appelant à «la compassion» des Gabonais pour le jeune élève décédé du lycée Léon Mba, tout en fustigeant les accusations de certains à l’encontre des autorités.

Et si «les enfants gabonais transportent dans leurs sacs à dos des armes», le ministre de l’Education nationale préfèrerait que lui, le gouvernement auquel il appartient et le président de la République ne soient pas tenu pour responsables. «Face à cela, nous avons l’obligation d’avoir un regard commun, lequel devrait nous amener à nous dire : ‘‘il y a un malaise dans notre société’’», a tenté de se défendre Florentin Moussavou.
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