Importations de volailles : le marché gabonais priveé d’une importante source d’approvisionnement

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Publié le mercredi 28 decembre 2016 | Gabon Economie

© Autre presse par DR
Signature d’une convention pour la production mensuelle de près de 10.000 tonnes de poulets au Gabon

Les consommateurs locaux pourraient s’attendre à une légère perturbation en ce qui concerne les produits de la volaille en provenance de France suite à la décision du gouvernement de suspendre les importations depuis ce pays.

L’information a été relayée par les média nationaux gabonais. Le ministre en charge de l’Agriculture et du programme Graine vient en effet d’interdire les importations de toutes les espèces de volailles vivantes, d’importations d’œufs à couver et des poussins d’un jour, de même que des oiseaux de compagnie et sauvages en provenance de France. Cette décision fait suite à la notification, le 16 décembre dernier, par l’Organisation mondiale de la santé animale, au sujet de l’apparition de l’Influenza aviaire dans l’hexagone.

Cette décision provisoire n’est cependant pas sans incidence sur le marché gabonais, grand consommateur de la viande de volaille et qui s’approvisionne essentiellement à l’extérieur. En novembre dernier, lors d’un symposium sur l’élevage, le ministère de l’Agriculture relevait que la volaille a représenté environ 56% de viandes et abats comestibles importés au cours de l’année 2015, pour 30% de viande bovine et 10% de viande porcine. Ce qui représentait un peu plus de 87,7 millions de tonnes de cette denrée alimentaire en provenance du monde entier. Or, il est démontré que la France, qui fait partie des pays qui alimentent le plus le Gabon en ce type de viande, représente une part non négligeable dans cet approvisionnement.

Les chiffres de 2014 sur les importations de denrées alimentaires en provenance de France indiquent que plus de 4,8 millions de tonnes de viande de poulets et de dindons ont été importés depuis la France par le Gabon. Le poulet, morceaux et abats frais, réfrigérés ou congelés, représentait dans ces importations un peu plus de 3,6 millions de tonnes. Tandis que la dinde et le dindon venait avec environ 1,2 million de tonnes. Il ne faut pas oublier dans ces importations des espèces de volailles le canard, l’oie ou la pintade, dont les importations ont culminés à environ 200 000 tonnes.

Avec la décision du gouvernement de suspendre momentanément ces importations depuis la France, il va sans dire que le marché gabonais va connaitre quelques petits soucis d’approvisionnement. Mais, le ministre de l’Agriculture a rassuré que la mesure ne perdurera pas, le temps pour les équipes de son département ministériel de procéder au renforcement de l’épidémio-surveillance et à l’intensification des mesures de biosécurité dans les élevages, et en renforçant les mesures de protection au niveau des frontière. Les consommateurs, surtout ceux accros aux volailles françaises, n’ont qu’à prendre leur appétit en patience.

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