Comme pour tenter de voir clair dans leur situation, notamment au sujet de la nouvelle Prime d’incitation à la performance (PIP), les stages et les nouvelles conditions de retraite, les agents du ministère de la Fonction publique, réunis au sein du Synafopra ont tenu, le jeudi 27 mars 2014, une assemblée générale à Libreville.
Affiliés au Syndicat national des agents de la Fonction publique et de la réforme administrative (Synafopra), plusieurs agents du ministère de la Fonction publique se sont réunis le jeudi 27 mars 2014, en après-midi, dans la cours dudit ministère afin de trouver des réponses à un ensemble de préoccupations «fondamentales pour des Gabonais», selon l’expression Didier Nnang, le président du Synafopra. Des péroccupations qui concernent notamment la Prime d’incitation à la performance (PIP), les stages et les conditions d’entrée à la retraite des agents.
Si au sujet de la PIP, le responsable de cette organisation syndicale s’est dit satisfait de la mesure prise par le président de la République, il n’a pas manqué de fustiger les différentes allégations de certains sur la question, notamment celles relatives à une supposée grille de distribution qui voudrait que les régies financières publiques en soient les meilleures bénéficiaires.
«Aujourd’hui, nous nous posons la question par rapport au regroupement des ministères : il y aurait trois groupes. Nous, au ministère de la Fonction publique, garant de la norme, nous fustigeons ce comportement du gouvernement. Parce qu’il n’y a pas d’inégalité lorsqu’on postule à la Fonction publique. Qu’on soit en grade A1 au Budget, aux Finances ou à la Fonction publique, nous commençons par un même point d’indice.
Par conséquent, ça voudrait dire que tous les avantages doivent bénéficier à tous les agents de l’Etat au même titre, et doivent être distribués équitablement. (…) De plus, aucun ministère ne produit de l’argent. Nous savons tous que le service public est non marchand. Aujourd’hui, on dit que le Budget, les Finances, les Douanes sont au premier groupe, sous prétexte que ce sont des régies financières.
Qu’on me dise qui produit des bénéfices dans ces ministères. Si c’est comme ça, nous allons également tirer le drap de notre côté en demandant à notre ministre de promouvoir tous les agents de la Fonction publique en A1, vu que c’est nous qui gérons les carrières de ces mêmes agents des régies financières», a déclaré Didier Nnang, indiquant que tout mouvement du Synafopra sera consécutif au mode d’application du décret y relatif.
Abordant la question des stages et des conditions de départ à la retraite des fonctionnaires, les syndicalistes ont déploré le non-respect des normes au sein du ministère de la Fonction publique : «La Fonction publique est un ministère qui tient au respect de la norme», a clamé le leader syndical. Pour lui, les cinq ans que l’on exige avant le départ en stage impliquent qu’on ait été admis au recrutement pour y prétendre.
Or, «le vide juridique que nous avons constaté est celui relatif au retour de ce stage. Doit-on encore en accumuler d’autres pour se voir recadrer ? Il n’existe aucune loi dans ce sens. Mais s’agissant de la retraite, il est dit qu’un agent ne bénéficie plus de stage dès l’âge de 50 ans. Pourtant, c’est encore possible vu que l’âge du départ à la retraite est passé à 60 ans. Pour 2 ans de stage, l’agent peut encore y aller et servir l’Etat pendant 8 ans».
Par ailleurs, le Synafopra, indiquant ne pas être en grève, s’est réservé le droit de toute manifestation à la publication officielle du décret relatif à la PIP et à la suite donnée aux revendications posées sur la table de la hiérarchie. Pour le moment, l’heure est à la réflexion avec d’autres organisations syndicales du Public.