Avec 8949 nouveaux étudiants inscrits en 11 jours, le conseil rectoral de l’Université Omar Bongo (UOB) a magnifié la modernisation de la procédure d’inscription des nouveaux étudiants. Par la même occasion, il a également mis à nu les pratiques frauduleuses qui plombaient ce processus.
Confronté à la massification de sa population estudiantine, l’Université Omar Bongo (UOB) a décidé de moderniser la procédure d’inscription des étudiants. Lancée en 2013, cette innovation a enregistré sa seconde phase avec l’ouverture de l’année académique 2016-2017.
Selon le conseil rectoral, cette phase s’est matérialisée par la réorganisation technique du processus de modernisation des inscriptions, lancée, trois ans plus tôt. Une réorganisation articulée en trois axes : renseignement et signature de la fiche d’inscription, respectivement par l’étudiant et l’agent administratif agréé ; paiement des frais d’inscription via Airtel Money ; production instantanée de la carte d’étudiant.
«Outre qu’elle raccourcit le circuit et le temps de l’inscription, cette nouvelle procédure permettra dorénavant à l’ensemble des maillons de la chaîne administrative, d’avoir de façon simultanée, une connaissance précise des effectifs des étudiants», s’est félicité le conseil rectoral de l’UOB.
Ainsi, après une vaste campagne d’information sur les inscriptions de l’année académique 2016-2017, l’UOB a révélé que 8949 nouveaux étudiants ont été inscrits en 11 jours, du 7 au 18 novembre dernier. «Ce qui constitue une performance notable en comparaison des campagnes d’inscriptions précédentes qui s’étalaient sur toute l’année, faisant ainsi apparaître l’UOB comme une anomalie dans l’univers académique mondial», a indiqué le conseil rectoral.
Par ailleurs, a déploré le conseil rectoral, ces réaménagements apportés à la procédure d’inscriptions, «ont permis de révéler l’existence au sein de l’institution, des réseaux interlopes aux multiples ramifications». Fondé sur la pratique des inscriptions parallèles, ce système frauduleux permettait ainsi plusieurs méfaits.
En effet, ces réseaux délivraient la carte d’étudiants à des individus qui n’en avaient pas la qualité ; inscrivaient en classe ou cycle supérieur des étudiants non méritant ; introduisant dans les affectifs de l’UOB, des personnes dépourvues du titre d’accès à l’université, notamment baccalauréat ou titre admis en équivalence.
«Ce système opaque a également favorisé le phénomène d’étudiants boursiers dits fantômes», a également déploré le conseil rectoral, soulignant le caractère dérangeant, du moins pour certains, de la mise à nu de ces pratiques. «Les manigances orchestrées par des pseudo-leaders étudiants en faveur d’un groupuscule de soi-disant nouveaux bacheliers auxquels les autorités académiques auraient refusé l’inscription à l’UOB, est révélateur du cynisme qui habite ces fossoyeurs de notre institution», a lâché le conseil rectoral.
Et celui-ci de rappeler que l’inscription des étudiants est une démarche purement académique. «Elle ne saurait faire l’objet d’une exploitation politicienne», a conclu le conseil rectoral non réitéré.