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Dialogue national pour l’Alternance : Une défiance du pouvoir !
Publié le mardi 27 decembre 2016  |  Gaboneco
Présidentielle
© AFP par MARCO LONGARI
Présidentielle 2016: le candidat Jean Ping anime un point de presse à son quartier général
Dimanche 28 aout 2016. Jean Ping candidat a la Présidentielle 2016 s’est autoproclamé vainqueur du scrutin alors même que les opération de compilation des votes se poursuivent.
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Tenu à Libreville du 19 au 22 décembre courant, le dialogue politique de Jean Ping est désormais une autre source de tensions politiques entre le Gouvernement et l’opposition. Et pour cause, l’ancien candidat à la dernière présidentielle jure désormais de prendre le pouvoir par la seule épreuve de force. Une annonce qui ne va pas sans susciter l’ire du Gouvernement, qui promet de l’enfermer si l’opposant venait à franchir la ligne jaune. Voilà qui vient raviver un climat postélectoral déjà surchauffé depuis le terme du scrutin d’août dernier.

Le Gabon est-il sur le point de revivre le cauchemar de la dernière élection présidentielle ? Quand sortirait-il enfin de ce « merdier » postélectoral ? Difficile de se prononcer de façon tranchée sur ces questions, tant les rebondissements, les épisodes de la crise postélectorale ne cessent de se multiplier les uns après les autres, à mesure que le camp Jean Ping multiplie des déclarations et autres actes de défiance énervant ainsi le pouvoir de son beau-frère. Car l’opposant qui refuse toujours de croire que la Présidence de la République lui a définitivement filer entre les doigts, espère encore qu’un miracle de la dernière minute est encore possible. On est comme dans l’image de « l’insensé » qui ne regarde que le doigt, alors que l’interlocuteur montre la lune.

Et faire croire en vain aux pauvres naïfs qu’Ali Bongo qui n’a pas démissionné au plus fort de la crise post-présidentielle, peut encore annoncer un revirement spectaculaire après quatre précieux mois de son deuxième mandat, c’est en quelque sorte refuser d’admettre la réalité en continuant à enfariner volontiers le peuple. A moins que la stratégie ait des vertus consolatrices pour tous ceux, qui visiblement encore sous le coup de l’émotion ne veulent pas comprendre qu’Ali Bongo est bel et bien là et qu’il n’entend pas se laisser intimider par de simples déclarations d’estrades.

Stratégie de pourrissement
Mais au fond, il s’agit, sauf à s’y méprendre d’une stratégie de pourrissement de l’ancien diplomate, qui voyant définitivement ses ambitions présidentielles compromises, du moins pour ces sept prochaines années, n’a plus rien d’autre actions que celles de la défiance du pouvoir. Il lui faut donc multiplier des déclarations et autres gestes de provocation, l’objectif étant de susciter le courroux de son rival, qui lui aussi est trop friand des réponses du berger à la bergère. Connaissant le caractère irascible de son beau-frère, Jean Ping essaie donc de le pousser au maximum à la faute pour ensuite susciter l’émoi de la communauté. Surtout que les sanctions des pays occidentaux sur lesquelles table l’opposant pour mieux punir le régime de son rival tardent toujours à tomber, depuis la publication du rapport tant attendu de l’union européenne.

C’est pourquoi, pour continuer à illusionner vainement ses partisans, il tente de leur faire croire, avec une rhétorique évangéliste que les mêmes militaires qui ont mitraillé sans remords les populations réclamant leur vote le 31 août dernier, pourront les laisser entrer sans coup férir au palais de marbres pour y déloger Ali Bongo. Comme si Jean Ping avait subitement oublié qu’Ali Bongo étant lui aussi dans sa logique de jusqu’au-boutiste n’attend que cet exercice de bras de fer. Lui Ali Bongo dont le ministre de la communication, réputé n’a jamais cessé de traiter le désormais leader de l’opposition de plaisantin, qui sera tout de suite arrêté si jamais il venait à franchir la ligne jaune. C’est-à-dire la ligne de simples déclarations confinées à son QG des Charbonnages. Sauf qu’avec d’un côté ces déclarations choques de l’opposant, et de l’autre les tempêtes du pouvoir qui n’entend pas se laisser intimider, le ciel est encore loin de s’éclaircir sur le Gabon, et le remake des violences post-présidentielles est désormais à craindre.

Charles Nestor NKANY
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