Pas peu fiers d’avoir fait échouer la prise d’une résolution commune contre le Gabon lors de la dernière session de l’assemblée paritaire ACP-UE au Kenya, les parlementaires gabonais disent avoir gagné une bataille contre «les forces obscures».
Les «anges», ce sont eux : les membres de la délégation gabonaise ayant pris part à la 32e session de l’assemblée paritaire regroupant les pays de l’ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et ceux de l’Union européenne, à Nairobi au Kenya. Les démons ou «les forces obscures», ce sont évidemment les autres : ceux qui, parmi les parlementaires européens, ont tenté de «déstabiliser» le Gabon, en présentant une «sévère proposition de résolution» dans le cadre du traitement de la question liée à la situation postélectorale dans le pays. C’est du moins la représentation que se fait le sénateur PDG Fernand Paulin Joumas-Dit-Salamba, une semaine après ces assises, dont les conclusions ont suscité un certain espoir au sein de l’opposition, mais qui n’ont pas manqué d’inquiéter les autorités gabonaises. Et si les premiers n’ont pas caché leur déception après l’échec d’une résolution commune sur ‘‘le cas Gabon’’, les seconds évoquent avec fierté «une victoire» acquise au forceps.
Pour la partie gabonaise soutenue par des pays de l’ACP et 8 pays de l’UE, il a fallu démontrer qu’il serait dommageable d’envoyer «des signaux qui pourraient gravement mettre en péril la paix sociale au Gabon, la stabilité des institutions, sans oublier l’unité des fils et filles de ce beaux pays d’à peine 1,8 million d’habitants». Selon Fernand Paulin Joumas-Dit-Salamba, la défense du Gabon à ces assises a porté sur le respect de la Constitution gabonaise par la communauté internationale et la volonté du président de la République à résorber la crise sociopolitique actuelle à travers un dialogue national.