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32e session ACP-EU : La victoire des anges sur les démons ?
Publié le mardi 27 decembre 2016  |  Gabon Review
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Pas peu fiers d’avoir fait échouer la prise d’une résolution commune contre le Gabon lors de la dernière session de l’assemblée paritaire ACP-UE au Kenya, les parlementaires gabonais disent avoir gagné une bataille contre «les forces obscures».

Les «anges», ce sont eux : les membres de la délégation gabonaise ayant pris part à la 32e session de l’assemblée paritaire regroupant les pays de l’ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et ceux de l’Union européenne, à Nairobi au Kenya. Les démons ou «les forces obscures», ce sont évidemment les autres : ceux qui, parmi les parlementaires européens, ont tenté de «déstabiliser» le Gabon, en présentant une «sévère proposition de résolution» dans le cadre du traitement de la question liée à la situation postélectorale dans le pays. C’est du moins la représentation que se fait le sénateur PDG Fernand Paulin Joumas-Dit-Salamba, une semaine après ces assises, dont les conclusions ont suscité un certain espoir au sein de l’opposition, mais qui n’ont pas manqué d’inquiéter les autorités gabonaises. Et si les premiers n’ont pas caché leur déception après l’échec d’une résolution commune sur ‘‘le cas Gabon’’, les seconds évoquent avec fierté «une victoire» acquise au forceps.


Fernand Paulin Joumas-Dit-Salamba, orateur désigné de la délégation gabonaise à Nairobi. © D.R.
Dans une interview, le 26 décembre, au quotidien l’Union, Fernand Paulin Joumas-Dit-Salamba, orateur désigné de la délégation gabonaise à Nairobi, assure en effet que cette victoire était loin d’être acquise au début des travaux, voire bien avant. La raison ? «Certains députés appartenant à quelques groupes parlementaires de l’Union européenne avaient déposé 7 projets de résolution sur la situation postélectorale au Gabon.» Il a donc fallu batailler dur pour la partie gabonaise, d’autant que les 7 projets de résolution de l’UE avaient finalement été fusionnés en un seul. Une fusion in extremis que les parlementaires gabonais ont perçu comme un coup bas de la part d’un certain nombre de «cercles» en face d’eux. Celle-ci étant intervenue à quelques heures du début de la réunion de conciliation, donc «au-delà des heures conventionnelles», selon le sénateur gabonais.

Pour la partie gabonaise soutenue par des pays de l’ACP et 8 pays de l’UE, il a fallu démontrer qu’il serait dommageable d’envoyer «des signaux qui pourraient gravement mettre en péril la paix sociale au Gabon, la stabilité des institutions, sans oublier l’unité des fils et filles de ce beaux pays d’à peine 1,8 million d’habitants». Selon Fernand Paulin Joumas-Dit-Salamba, la défense du Gabon à ces assises a porté sur le respect de la Constitution gabonaise par la communauté internationale et la volonté du président de la République à résorber la crise sociopolitique actuelle à travers un dialogue national.
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