Dialogue pour l’alternance : Jean Ping, des projets plein la tête

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Publié le lundi 26 decembre 2016 | Gabon Review

© AFP par MARCO LONGARI
Présidentielle 2016: le candidat Jean Ping anime un point de presse à son quartier général
Dimanche 28 aout 2016. Jean Ping candidat a la Présidentielle 2016 s’est autoproclamé vainqueur du scrutin alors même que les opération de compilation des votes se poursuivent.

La mise en place d’une commission nationale «Vérité et Réconciliation», la construction d’un mémorial national pour la mémoire de tous les martyrs de la République, l’organisation d’un débat national pour définir ensemble le type d’institutions à mettre en place, la tenue des états généraux des rites traditionnels du Gabon, mais également les reformes dans les secteurs de la santé, l’école, la protection sociale, la route, le logement, sont les priorités de l’unique septennat que souhaite conduire Jean Ping.

Jean Ping a dévoilé le 23 décembre 2016, lors de la clôture du Dialogue national pour l’alternance (DNPA), les premières mesures qu’il prendrait dès son installation à la présidence de la République, et aussitôt après la formation du tout premier gouvernement de la «Nouvelle République».

L’objectif assigné à ces différentes mesures est d’apporter une modernité à la démocratie gabonaise, car, «plus que jamais, le Gabon doit devenir une démocratie, un État de droit où les libertés publiques et individuelles sont inviolables. Un pays où les droits humains sont sacrés. Le peuple gabonais aspire profondément à la liberté et à la justice. Le besoin de justice est immense», rêve Jean Ping.

Commission nationale «vérité et réconciliation»

Cette institution qui sera mise en place dès l’installation à la présidence de la République de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, et aussitôt après la formation du tout premier gouvernement de la «Nouvelle République», sera chargée de faire toute la lumière sur les exactions subies par des nombreuses familles gabonaises. S’ensuivront naturellement les réparations, selon des modalités qui seront retenues. «Les Gabonais ont été traumatisés par ce qui s’est passé au cours de cette élection présidentielle. Il nous faut nous reconstruire en tant que peuple uni, en tant que Nation et faire le deuil de nos morts. Certes, rien ne pourra plus ramener nos martyrs à la vie. Mais il nous faut nécessairement affronter nos démons et exercer le devoir de vérité sans lequel aucune réconciliation n’est possible», a affirmé Jean Ping.

Construction d’un mémorial national

Pour commémorer et honorer ces hommes, femmes et enfants tombés sous les balles de la répression pour avoir osé manifester leur patriotisme ou réclamer la justice, ce monument sera érigé à la place de la paix au rond point de la cité de la démocratie. «Pour la mémoire de tous les martyrs de la République, et conformément à votre requête, je m’engage à ériger un mémorial national qui rappellera à jamais, ce que le Gabon désormais civilisé ne devra plus vivre», a annoncé Jean Ping.

Le débat national

Jean Ping souhaite très vite engager les discussions sur la clarification de la pertinence de nos institutions. Ce qui impliquerait des changements d’ampleur qui conduiraient à modifier en profondeur le régime politique. Il s’agira de définir le type d’institutions que le peuple voudra mettre en place au Gabon, sur la base du consensus dégagé par les travaux de ce dialogue.

En effet, selon ce dernier, «les assises ont confirmé le consensus national sur le retour à la Constitution de 1991. Nous devons tout simplement l’améliorer en y inscrivant des dispositions intangibles. Par exemple, plus personne ne devrait plus toucher au nombre de mandats présidentiels tels qu’ils auront été arrêtés par le peuple souverain», a indiqué l’ancien candidat de la coalition de l’opposition.

Les états généraux des rites traditionnels

Cette initiative émane de la nécessité d’intégrer pleinement et entièrement nos cultures traditionnelles dans le processus de développement du pays. «Il apparaît plus qu’urgent de moderniser nos institutions en valorisant les talents dont regorge notre pays. Nous devons en finir avec le règne de la médiocratie. Nous ne sommes plus seuls au monde, et le Gabon sera jugé à l’aune de la capacité de ses élites à apporter des réponses innovantes aux défis qui se présentent à notre pays. Dans ce 21ème siècle de l’excellence, le Gabon doit prendre toute sa place, et participer qualitativement à la civilisation de l’universel», a déclaré Jean Ping.

La santé, l’école, la protection sociale, la route, le logement, sont autant de domaines appelés à enregistrer des réformes au cours de l’unique mandat que compte exercer Jean Ping. «C’est aussi l’un des défis que nous aurons à relever. Notre pays doit offrir à chaque jeune, non seulement une instruction d’excellence, mais aussi la formation à un métier qui lui permettra de s’assumer pleinement dans la société», a-t-il assuré, promettant de ne faire qu’un seul mandat. «Je l’ai dit et je vous le redis ici, je ne ferai qu’un seul mandat, je dis bien un seul, pas deux, un seul et aucun de mes enfants ne sera ministre dans un gouvernement mis en place sous mon autorité. Aucun de mes descendants, de mes collatéraux directs ne me succèdera immédiatement à la présidence de la République».

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