Libreville– Les leaders des confessions religieuses implantées au Gabon ont refusé de se soumettre à une audition séparée prévue ce mercredi à l’Assemblée nationale par les députés en prélude au vote d’une loi régissant le fonctionnement des églises et mosquées au Gabon.
Selon une source bien informée, les chefs des confessions religieuses pourtant présents dans les couloirs de l’Assemblée nationale ont refusé catégoriquement d’être entendus séparément par la commission présidée par l’honorable Albertine Maganga Moussavou, une des deux députés de l’opposition de cette mandature.
Les députés souhaitaient recevoir en priorité les représentants des églises de réveil suivi de l’église catholique, de l’islam et enfin de l’église évangélique du Gabon.
Unis comme un seul homme, les hommes de Dieu après une concertation ont demandé aux députés d’être reçus ensembles afin que « les questions posées aux uns éclairent l’opinion de tout le monde », a expliqué l’Archevêque de Libreville, Monseigneur Basile Mve Engone.
« La question est tellement importante que nous avons proposé de reporter la rencontre », a affirmé le Monseigneur, chef de fil des religieux.
Les députés ont refusé le diktat de leurs illustres invités affirmant que la loi déjà votée par le Senat ne peut plus attendre. Les députés ont soupçonné les hommes d’églises et de mosquées de ne pas vouloir de cette future loi qui vise à combler le vide juridique en la matière dans le pays.
Les députés ont décidé de poursuivre l’examen du texte sans les concernés. « Il faut qu’on discute. Il s’agit quand même de nous et de nos confessions », a plaidé Basile Mve Engone.
Au Gabon, il n'y a pas de conflit entre les différentes confessions religieuses. Le christianisme est la religion dominante.
