Le 23 décembre, aura lieu dans la capitale camerounaise un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Objectif : réfléchir sur un ajustement des économies des Etats membres pour permettre leur relance dans les meilleurs délais.
Arrivé dans la capitale camerounaise le 22 décembre, à l’instar de ses homologues du Congo, de la Guinée Equatoriale, du Tchad et de la Centrafrique, Ali Bongo prendra part le 23 décembre au Palais de l’Unité à Yaoundé au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cemac. Ces assises, qui se tiendront dans un contexte économique difficile pour les pays de la sous-région, ont été convoquées d’urgence par Paul Biya, le président camerounais, dans le but de réfléchir sur les stratégies d’«ajustement vigoureux et structuré» dans les rapports desdits pays avec le Fonds monétaire international (FMI), indique le site Investiraucameroun.com, citant une source de la présidence du Cameroun.
Au cours de ces travaux, les chefs d’Etats porteront «une attention particulière (sur) la qualité des dépenses publiques et l’efficience des mesures fiscales» prises dans chacun des pays depuis ces dernières années. Pour la présidence de la République camerounaise, «il est connu que des politiques de bonne qualité limitent à la fois le coût et la durée de l’ajustement, tout en contribuant à la relance rapide et durable de l’économie. Il est donc urgent de stabiliser les économies de la Cemac, tout en réunissant au mieux les conditions de leur relance rapide».
Au Palais de l’Unité, les premiers responsables de la Cemac devraient s’accorder sur l’adoption d’une nouvelle relation avec le FMI et les autres partenaires des pays de la sous-région. A Yaoundé, on mise déjà sur «une coopération renforcée» avec l’institution monétaire, pour un but précis : bénéficier davantage de son assistance technique et financière. En attendant, la présidence du Cameroun préconise déjà qu’«une surveillance accrue (soit) maintenue sur l’endettement des pays à travers l’adoption de stratégies garantissant la viabilité de la dette». Une façon de «contenir les dérapages qui pourraient aggraver la situation et plonger les pays dans une nouvelle crise de la dette».