Succédant à Eloi Nzondo, au terme d’un conseil d’administration extraordinaire tenu le 21 décembre dernier à Libreville, le nouveau PCA a la mission de mettre en place de nouvelles politiques pour redynamiser cette institution.
L’Agence nationale de formation et de perfectionnement professionnels (ANFPP) a désormais un nouveau président du conseil d’administration. Claude Ange Akouna Eyekeko de la Confédération patronale gabonaise (CPG), a pris ses fonctions à l’issue d’une élection par acclamation présidée par son prédécesseur, le ministre du Travail.
En transmettant le témoin, Eloi Nzondo a rappelé le contexte et les attentes du gouvernement, ainsi que celui de l’ensemble du personnel de l’ANFPP à l’égard de cet organisme. Il s’agit principalement d’évaluer les performances en matière de formation professionnelle, a précisé le ministre. Dans cette direction, le Gabon accuse un déficit en main d’œuvre qualifiée estimé à plus de 100.000 emplois pour la réalisation des objectifs de développement économique fixés dans le cadre du PSGE, notamment en ce qui concerne le plan national d’industrialisation qui vise à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025.
La formation professionnelle étant un domaine central du septennat du président Ali Bongo, lequel l’a dédié à la jeunesse en s’engageant à lui offrir une formation professionnelle de qualité, doit offrir des garanties d’emplois décents, a soutenu le ministre. L’amélioration de l’offre nationale de formation, notamment dans les secteurs à haute intensité de main d’œuvre, l’augmentation des capacités d’accueil dans les centres de formation et de perfectionnement professionnels à l’horizon 2019, la modernisation des plateaux techniques adaptée aux normes internationales, ainsi que la révision des curricula afin de garantir la qualité de la formation et de favoriser davantage l’adéquation formation/emploi, sont autant de- challenges à relever.
Selon les statistiques du rapport de la Banque Mondiale de 2013, sur la croissance et l’emploi indiquent, la pauvreté au Gabon atteint le seuil de 30% de la population, le taux de chômage est de 27.6% en général pour environ 35.7% chez les jeunes dont l’âge varie entre 16 et 24 ans. L’ANFPP est un important outil dont le Gabon s’est doté pour la mise à disposition sur le marché du travail d’une main-d’œuvre qualifiée et en adéquation avec les besoins de l’économie nationale.