A la faveur d’une sortie, le 21 décembre à Libreville, Estelle Ondo a décrypté son éviction de cette formation politique. Une «exclusion illégale» mise sur le compte du leader de ce parti de l’opposition.
Un peu plus d’une semaine après exclusion de l’Union nationale (UN), Estelle Ondo est longuement revenu sur cet épisode, le 21 décembre dernier à Libreville. «Mon exclusion de l’Union nationale est indiscutablement illégale», a-t-elle déploré, soulignant que son éviction du parti de l’opposition a été entachée d’irrégularité.
Et cette dernière d’en rajouter une couche en estimant que la désignation des membres du conseil de discipline, chargé de statuer sur son cas, ne s’est pas faite dans les règles de l’art. «Zacharie Myboto n’a pas respecté le mode désignation», a-t-elle regretté, avant d’ajouter : «Voilà des gens qui disent défendre l’Etat de droit, se battre pour l’alternance dans notre pays, ne sont même pas capables d’appliquer le droit au sein d’une formation politique».
Visiblement meurtrie par son éviction, Estelle Ondo n’a pas manqué de ressasser ses sacrifices pour son parti de cœur. «J’ai consentie d’énormes sacrifices : j’ai été emprisonnée, j’ai perdu mon emploi et je suis restée six mois sans salaires. J’ai payé un prix fort pour ce parti», a-t-elle déclaré. «Mais les gourous de l’UN ont décidé de m’exclure simplement parce que, au sein de notre parti, certaines personnes ont décidé de faire de la pensée unique un mode de gestion», a-t-elle insisté.
Une décision qui, selon elle, tranche avec la vision originelle de l’UN. «Lorsque même qu’il y a eu le courant souverainiste, André Mba Obame ne l’avait pas condamné. Parce que le secrétaire exécutif estimait qu’il fallait une émulation et de la contradiction pour enrichir un parti politique», a indiqué Estelle Ondo.
Par ailleurs, le ministre de l’Economie forestière a précisé que son entrée au gouvernement ne signifie nullement un changement de ligne politique. Aussi, a-t-elle révélé : «Depuis mon entrée au gouvernement, je subis chaque jour des attaques. Je me suis gardé de répondre pour préserver l’unité du parti». Une passivité à laquelle l’ancienne militante a décidé de mettre un terme, en promettant rendre coup pour coup. «Je n’ai peur de personne au sein de notre parti. Je ne vais plus me laisser faire», a-t-elle annoncé.
Réitérant une nouvelle fois son attachement au parti, Estelle Ondo a promis utiliser toutes les voies de recours légales pour réintégrer son parti. Vu la teneur de ses propos, pas sûr que cette réintégration, si elle a lieu, s’opère sous la bannière de Zacharie Myboto.