Le Premier ministre a ouvert hier à Libre - ville une table ronde sur le thème "com - ment optimiser le potentiel numérique au Gabon ?"
«Le développement de l’économie numérique est un enjeu majeur pour notre économie nationale », a souligné le ministre de l’Economie numérique, Alain-Claude Bilie-By- Nzé, à l’ouverture hier à Libreville de la table ronde sur le potentiel numérique qui se tient à Libreville du 21 au 22 décembre 2016. Cette rencontre à laquelle participent les principaux acteurs du secteur du numérique au Gabon bénéficie de l’appui des divers partenaires parmi lesquels la Banque mondiale qui accompagne le Gabon à travers deux projets dans le secteur de l’économie numérique : le premier projet Backbone d’Afrique centrale aussi appelé projet CAB4 et le projet e-Gabon davantage orienté vers le secteur de la santé. Pour Alain-Claude Bilie-By-Nzé, « ces échanges permettront de valoriser les progrès réalisés dans le domaine du numérique au Gabon et de tracer les perspectives pour assurer le développement de ce secteur incontournable pour l’avenir du Gabon ».
Au nombre de ces progrès, figure l’approbation du projet CAB4 « par le conseil d’administration de la Banque mondiale en mars 2012 pour un montant de 58 millions de dollars. Il vise à améliorer les infrastructures de communication régionale en Afrique centrale pour contribuer à accroître la portée géographique et l’utilisation des services haut débit régionaux et de réduire leurs coûts sur le territoire gabonais », a souligné la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon. Pour Sylvie Dossou, les progrès dans le domaine de l’économie numérique se lisent également à travers « les prix de détail des services internet passés de plus de 120.000 FCFA par Mo par mois en 2010, à moins de 15.000 FCFA aujourd’hui ».
Il en est de même de l’accès à internet, qui est passé de 14% en 2010 à 67% de la population fin 2015. Des progrès reconnus internationalement avec « l’octroi du prix du développement durable en TIC octroyé par l’Union internationale des télécommunications au gouvernement gabonais ». Ces « efforts à mener dans le cadre d’un cadre institutionnel efficient passent par l’actualisation, l’harmonisation et la simplification d’un cadre juridique institutionnel qui serait adapté aux nouveaux enjeux assignés à notre département », a signifié le ministre de l’Economie numérique. Objectif : « Faire en sorte que d’ici 2023, nous parvenions avec le concours de tous les acteurs à multiplier par 2 l’apport de l’économie numérique à la croissance nationale. D’où l’intérêt de la rencontre de ce jour », a-t-il précisé.
Le Premier ministre, avant d’ouvrir les travaux de la table ronde, a déclaré que la démarche du ministre de l’Economie numérique s’inscrit dans le cadre du « plan sectoriel Gabon numérique dont la principale mission consiste à rechercher et à mettre en œuvre les leviers de croissance de l’économie numérique. Cette stratégie a déjà apporté des résultats encourageants. L’Agence nationale des infra -structures numériques, la société des patrimoines et des infrastructures numériques, et l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales sont des réponses majeures au défi de développement du secteur numérique dans notre pays », a relevé Emmanuel Issoze Ngondet, en indiquant que « le gouvernement entend compter sur un relèvement significatif de la part du secteur de l’économie numérique dans le PIB national à partir de l’année prochaine ». Trois panels d’intervenants de haut niveau et quatre ateliers plancheront durant ces deux jours sur les mécanismes de financement et la question des ressources humaines de qualité, le rôle de l’Etat, l’entrepreneuriat numérique, le rôle des opérateurs téléphoniques dans la promotion du numérique et la mutualisation des infrastructures.