Alors que les débats entre les parlementaires de l’Union européenne et ceux de l’ACP (Afrique Caraïbes Pacifique), démarrés il y a deux jours, s’achèvent ce 21 décembre à Nairobi, le candidat de l’opposition à la dernière présidentielle espère qu’ils aboutissent à une «décision historique», permettant «le rétablissement de la vérité des urnes au Gabon». Dans le communiqué ci-après, Jean Ping exprime ses espoirs et ceux de ses soutiens.
Le peuple Gabonais suit avec une très grande attention les débats qui se déroulent depuis ce lundi 19 décembre 2016 à Nairobi, dans le cadre de la 32ème session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, et qui a inscrit la crise gabonaise à son ordre du jour comme “sujet urgent”.
Le Dialogue national pour l’alternance, qui tient ses assises depuis la même date, remercie les parlementaires de l’Union européenne qui ont présenté, en application des dispositions de l’article 96 des accords de Cotonou et dans le respect de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, un projet de résolution visant à rétablir la vérité des urnes à l’issue de l’élection présidentielle du 27 août 2016 au Gabon, pour le faire entrer dans la communauté des pays ayant en commun la démocratie, l’État de droit et le respect des droits de l’homme.
La Coalition pour la nouvelle République, constituée pour faire triompher la démocratie au Gabon au lendemain du Coup d’État militaro-électoral, les forces du changement et moi-même, saluons le courage et l’action des parlementaires européens en faveur de la restitution de la vérité des urnes dans notre pays. Le peuple gabonais leur sait gré de ce qu’ils font pour son pays, en prenant à leur compte le combat pour l’instauration d’une réelle démocratie au Gabon. Nous ne l’oublierons pas.
À l’endroit des parlementaires d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique, le peuple gabonais envoie ce message solennel : vous êtes des élus, choisis par les citoyens de vos pays ; vous nous représentez dans cette noble assemblée, qui est la manifestation de notre volonté commune de construire un monde meilleur. Cette volonté des peuples, dont le peuple gabonais, c’est avant tout le respect de leurs souverainetés à travers des élections libres, transparentes et crédibles.
Le 27 août 2016, le peuple gabonais s’est exprimé. Les organes en charge de l’administration des élections ont violé sa souveraineté en désignant le candidat dont ils savaient pertinemment qu’il n’avait pas été élu. Cette imposture, ce n’est pas le peuple gabonais seul qui la dénonce. Le rapport final de la Mission d’observation des élections de l’Union Européenne, dont nul ne conteste les conclusions, en fait la démonstration.
À chacun des parlementaires présents à cette 32ème session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, les générations futures, notamment au Gabon, n’oublieront pas de célébrer et d’honorer le souvenir de la décision historique que vous prendrez en demandant le rétablissement de la vérité des urnes au Gabon, ouvrant ainsi la voie à la démocratisation de toute l’Afrique.