MOUILA - Le chef du village Imanga (qui fait partie du regroupement des villages à Ilendo), Henri Kombila Kombila s’est vu déposséder de ses attributs de commandement par le préfet du département de la Mougalaba (dont le chef-lieu est Guietsou), Mathas Barros, au motif qu’il émettrait des doutes sur la victoire du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, et reconnaitrait le candidat malheureux Jean Ping, victorieux de la présidentielle du 27 août dernier.
Dans un langage irrespectueux et dégageant de près une odeur d’alcool, le chef de village Imanga, Henri Kombila Kombila n’a pas pu contrôler ses émotions pour raconter à qui voulait l’entendre ce qui lui passait par la tête.
Les faits remontent au 18 décembre dernier, alors que le préfet de la Mougalaba ralliait la commune de Guietsou (en partant de Mouila le chef-lieu de la province de la Ngounié), de passage au village Imanga, il a été surpris par l’attitude de son collaborateur, de surcroît chef de village, qui lui a lâché avec hargne des propos malveillants selon lesquels ’’les élections présidentielles du 27 d’août dernier ne se sont pas bien déroulées, il n’y a pas la transparence’’.
Toute chose qui n’a pas laissé le préfet indifférent, mais a provoqué un désaccord entre l’autorité préfectorale et l’auxiliaire de commandement, poussant M. Barros Mathas à exiger de ce dernier la restitution des attributs de commandement, notamment le médaillon, le drapeau, le registre de naissances et décès, le cachet et l’encrier.
L’auxiliaire de commandement étant le dernier maillon de l’administration, à ce stade, il doit respecter la hiérarchie, loin d’avoir un penchant politique. ’’Un chef reste neutre dans sa localité, il ne fait pas de politique’’, a dit l’autorité de la Mougalaba.
« L’ex » chef du village Imanga Kombila Kombila a pris ses fonctions en 1999 sous le commandement du préfet Mihindou. L’idée de savoir s’il est passé par une enquête de moralité pour le choisir comme chef est une autre paire de manches tant il s’illustre par de comportement anodin et non surprenant, comme l’estiment quelques ressortissants de la localité vivant à Mouila.