Du 21 au 22 décembre 2016, à la faveur d’une table-ronde organisée à Libreville par le gouvernement, plusieurs professionnels et acteurs du secteur réfléchiront aux stratégies d’optimisation du potentiel du numérique. Les travaux devraient interpeller la responsabilité de l’administration publique, les acteurs du privé et les porteurs de projets.
Organisée par le ministère de l’Economie numérique et parrainé par le Premier ministre, une table-ronde consacrée aux stratégies à mettre en œuvre afin d’optimiser le potentiel du numérique au Gabon se tiendra les 21 et 22 décembre à Libreville. Selon les organisateurs, ces travaux qui devraient voir la participation de dizaines d’acteurs du secteur visent à «valoriser le potentiel du numérique dans l’économie nationale, sensibiliser la communauté nationale sur l’apport du numérique». Sa vocation est de parvenir à la création de cadres de collaboration entre ces acteurs, à la facilitation de l’appropriation du Plan Sectoriel Gabon Numérique par les acteurs, et l’élaboration d’un plan d’actions pour la dynamisation de l’écosystème.
Trois panels sont inscrits au programme : le premier, dit de haut niveau, intitulé «l’Economie numérique, un enjeu pour le Gabon», sera animé par Alain-Claude Bilie-By-Nzé, un représentant du gouvernement tchadien ainsi que des acteurs du secteur privé. Le deuxième s’interrogera sur les ressources humaines liées à l’économie numérique, notamment aux offres de formation sur le plan national, au financement de celles-ci, aux débouchés ainsi qu’aux partenariats à envisager entre les établissements et les employeurs du secteur. Le dernier panel quant à lui traitera des mécanismes de financement du secteur de l’économie numérique, avec l’appui au start-ups locales par des investisseurs privés ou publics, voire les deux.
Les travaux en atelier seront répartis en quatre thématiques : la première sera axée sur «le rôle de l’Etat» dans la réglementation et la régulation du secteur, et son regard sur les technologies de nouvelle génération et les développements de contenus. L’atelier n°2, dédié au PME locales, abordera la question de l’entrepreneuriat numérique et l’investissement. Le troisième atelier réunira les différents opérateurs téléphoniques pour traiter de la promotion de l’économie numérique au Gabon. Le dernier atelier fera l’état des lieux de la mutualisation des infrastructures numériques.
Si parmi les résultats notables enregistrés dans le secteur du numérique gabonais, le gouvernement cite la croissance des investissements directs étrangers, l’arrivée de nouveaux acteurs dans l’écosystème du numérique, la création d’entités publiques, l’accès aux licences de nouvelle génération 4G, la construction d’une dorsale optique à haut débit, la révision du cadre règlementaire et la reconnaissance internationale du leadership du Gabon dans le domaine numérique, il reconnait néanmoins que beaucoup reste à faire. Selon le ministère en charge de l’Economie numérique, «des faiblesses sont à relever dans les actions menées, singulièrement au niveau de l’investissement public pour une stratégie globale de développement des TIC et de l’économie numérique». Pour le ministère, ce déficit doit être rapidement résorbé pour libérer l’énorme potentiel de ce secteur car, «la e-économie doit plus que jamais participer à la richesse nationale en soutenant la croissance hors pétrole».
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