Selon le ministre du Pétrole, les deux entreprises ont décidé de céder les champs qui ne leur sont plus rentables, mais continuent leurs activités dans le pays.
« Il n’y a pas de départ de la République gabonaise de Total. Il n’y a pas de départ de la République gabonaise de Shell ». C’est mots ont été répétés s par le ministre du Pétrole vendredi 16 décembre lors d’un point de presse à Libreville. Etienne Dieudonné Ngoubou avait en effet à cœur de démentir les rumeurs folles de ces dernières semaines au sujet du départ de Total et Shell du Gabon.
D’après lui, chacun de ces majors de l’industrie pétrolière procède juste à une revue économique de son business. « Cette revue amène à identifier des champs sur lesquels ils sont déficitaires. C’est sur ces champs-là qu’ils mettent en vente leur participation », a souligné Etienne Dieudonné Ngoubou. Total et Shell restent donc au Gabon, mais réduisent leur expansion en vendant les champs qui ne leur rapportent plus de bénéfices à cause des coûts de productions et de leurs standards.
Selon des informations concordantes, les champs matures de Total ont été rachetés par Perenco. Total Gabon a annoncé que sa production s’est établie à 46 000 barils par jour au second semestre 2016 contre 47 000 des six premiers mois de l’année. S’agissant de Shell, l’on apprend que des négociations devraient s’ouvrir le mois prochain pour les actions ou champs que souhaitent céder la compagnie. Sa production est actuellement les 60 000 barils par jour sur l’ensemble des 5 champs on-shore au pays.
Après avoir donné ces précisions sur les tractations autour des deux compagnies, le ministre Ngoubou a embrayé sur la question de la production nationale de brut. Pour lui, il n’y a rien à craindre pour les 15 prochaines années dans la mesure où les initiatives prises depuis 7 ans par les gouvernants vont permettre au Gabon de maintenir sa production annuelle au-dessus de 220 000 barils par jour. En 2015, elle était d’environ 250 000 barils par jour et devrait chuter à 230 000 cette année, selon les estimations.