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Violences postélectorales : Jean Ping s’en remet à la CPI
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  Gabon Review
Présidentielle
© AFP par MARCO LONGARI
Présidentielle 2016: le candidat Jean Ping anime un point de presse à son quartier général
Dimanche 28 aout 2016. Jean Ping candidat a la Présidentielle 2016 s’est autoproclamé vainqueur du scrutin alors même que les opération de compilation des votes se poursuivent.
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Pour tenter de faire la lumière sur la répression de la contestation populaire ayant suivi l’annonce des premiers résultats de la présidentielle d’août 2016, l’avocat de Jean Ping a déposé une plainte à la Cour pénale internationale. Il accuse les autorités gabonaises de crime contre l’humanité.

Emmanuel Altit, l’avocat de Jean Ping, accuse les autorités gabonaises de s’être rendues coupables de crime contre l’humanité dans le cadre de la répression exercée contre les manifestants du 31 août 2016 au Gabon, peu après l’annonce des premiers résultats du scrutin présidentiel donnant gagnant Ali Bongo.

L’avocat qui représente également des organisations de la société civile gabonaise et des familles de victimes a déposé un dossier sur le bureau du procureur de la Cour pénale international (CPI) le 15 décembre 2016, nous a appris la cellule de communication du candidat de l’opposition à la dernière présidentielle. Ce dossier, soutient le camp de Jean Ping, est le résultat de trois mois d’enquête menée sur le terrain, ayant permis d’obtenir des éléments solides mettant clairement en cause les forces de l’ordre et leurs donneurs d’ordres. Parmi les lieux où ces supposées exactions se sont produites, les opposants citent volontiers le quartier général de Jean Ping dans le 1er arrondissement de Libreville. Le bâtiment, pris d’assaut dans la nuit du 31 août au 1er juillet 2016 aurait enregistré plusieurs morts de manifestants s’y étant réfugiés.

Du côté du gouvernement, ces accusations n’ont pas cessé d’être battues en brèche. Toutefois, les autorités gabonaises disent attendre les conclusions de l’enquête de la CPI, au cas où celle-ci est lancée. «Nous aurons enfin la possibilité de voir les charniers que monsieur Ping prétend avoir vu au Gabon. Nous pourrons enfin voir comment est-ce qu’il va documenter tout cela. Parce que tout ceci est un tissu de mensonges», a réagi sur RFI le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé.

Et si le ministre en charge de la Communication a semblé reconnaître à demi-mot qu’il y a bien eu des violences orchestrées par les forces de l’ordre, il n’a pas moins tenu Jean Ping pour auteur d’autres violences. «Nous espérons que la période que la Cour pourrait être amenée à choisir intégrera la période pré-électorale, la période électorale et la période post-électorale, pour voir comment monsieur Jean Ping a planifié les violences au Gabon. Et son dessein a été malheureusement déjoué pour lui, parce qu’il voulait prendre le pouvoir par la rue et par la force», a-t-il déclaré. En effet, le gouvernement avait été le premier à saisir la CPI sur les violences enregistrées bien avant la période électorale.
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