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Foire agricole de Libreville : Faire du secteur un moteur de croissance
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
La foire agricole de Libreville
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Organisée pour sa 3e édition consécutive, la Foire agricole de Libreville (FAL) a ouvert ses portes le 15 décembre en présence de plusieurs exploitants agricoles, des consommateurs et des membres du gouvernement. A travers le thème «l’Agriculture, le nouveau pétrole du Gabon», ses organisateurs entendent faire du secteur le premier moteur de croissance de l’économie gabonaise.

Importateur alimentaire pour près de 300 milliards de francs CFA, le Gabon veut inverser la tendance à travers plusieurs réformes, en créant notamment l’Agence de développement de l’agriculture du Gabon (ADAG). Au Jardin botanique où s’est ouvert, le 15 décembre 2016, la 3e Foire agricole de Libreville (FAL), l’on a rappelé que cette ambition est parmi les priorités du moment. Pour Yves Fernand Manfoumbi, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé de la mise en œuvre du programme GRAINE, à travers des évènements comme la FAL, qui fait partie des actions prioritaires des 100 premiers jours du gouvernement, l’objectif est de «faire de l’agriculture le premier moteur de croissance, le premier levier de la diversification de notre économie, et le premier gisement d’emplois du pilier Gabon vert du Plan stratégique Gabon émergent».

Avant la fermeture prévue pour le 17 décembre, la FAL 2016 donnera «une occasion propice pour, d’une part, favoriser la concertation entre les acteurs du monde rural et agricole, susciter auprès des exploitants, y compris les coopérateurs, le sentiment d’appartenir à un corps de métier. Et d’autre part, encourager l’organisation des filières par l’identification des investisseurs et des potentiels clients, promouvoir la production nationale de produits vivriers, maraichers, halieutiques, et enfin intéresser les jeunes aux métiers de la terre».

Au terme de cette 3e édition, des prix agricoles et des médailles du mérite agricole seront remis à 25 coopératives ainsi qu’à 24 exploitants agricoles individuels retenus par les neuf jurés provinciaux pour leurs talents et leur savoir-faire. Ces récompenses seront décernées, selon Jean René Nzamba Mombo, le Coordinateur général adjoint de la Foire, «en fonction de l’étendue de la parcelle aménagée, qui porte la semence dans le cadre de la production végétale. Mais dans le cadre de la production animale, c’est l’échantillon de la population élevée qui sera pris en compte». «On prendra en compte la taille, et on évaluera la conduite de l’exploitation, la maîtrise de l’activité», a-t-il précisé, ajoutant que les meilleurs obtiendront le prix dit du mérite agricole, et pour les autres des prix d’encouragement.

Le gouvernement s’est fixé pour objectif à l’horizon 2020 de réduire d’un quart, les importations alimentaires par l’accroissement de la production agricole locale, à travers la mise en place d’une nouvelle politique agricole ambitieuse, volontariste et pragmatique. Pour Yves Fernand Manfoumbi, «cette nouvelle vision agricole a pour objectif de faire passer le statut du Gabon de pays à vocation agricole à un pays véritablement agricole pour le développement d’une agriculture». Pour le membre du gouvernement, il importe plus que jamais de consolider le programme GRAINE, particulièrement dans un contexte de crise pétrolière. Au titre des réformes imminentes dans le secteur, le ministre a annoncé, entre autres, «la réhabilitation des centres de semences, la création d’un fonds national de développement agricole, l’appui à la finalisation du plan national d’affectation des terres, et la création de l’agence de développement de l’agriculture du Gabon».

En envisageant l’institutionnalisation des Foires agricoles provinciales, le ministre gabonais en charge de l’agriculture n’a pas nié les difficultés rencontrées par les exploitants pour écouler leurs produits. Tous les exposants en provenance de l’intérieur du pays, occupant la centaine de stands de la Foire sont unanimes : il est urgent de développer des voies routières, maritimes, voire aériennes, pour espérer consommer national et voir les prix des produits locaux revus à la baisse.
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