Initialement fixée à trois ans, la durée d’utilisation des véhicules d’occasion éligibles à l’import sur le sol gabonais, a été ramenée à six ans. C’est la matérialisation de l’une des promesses du Programme des mesures prioritaires pour les 100 premiers jours du gouvernement Issoze Ngondet.
Réuni en Conseil des ministres le 14 décembre à Libreville, le gouvernement a décidé d’assouplir les conditions d’importation des véhicules d’occasion dans le pays. Initialement fixée à trois ans, la durée d’utilisation des véhicules d’occasion éligibles à l’import, a été ramenée à six ans.
«Toujours soucieux du mieux-être de ses compatriotes, particulièrement dans cette période économique difficile que le président Ali Bongo a décidé d’assouplir la mesure liée à l’importation des véhicules d’occasion», a annoncé le Conseil des ministres.
Ainsi, «les véhicules des catégories A, B et D importés au Gabon doivent être âgés de cinq ans au plus après leur première mise en circulation à l’étranger, tandis que ceux des catégories C et E doivent être âgés de six ans au plus après leur première mise en circulation à l’étranger», a poursuivi le conseil des ministres.
Une décision salutaire et accueillie comme un cadeau de fin d’année en cette période de fêtes, bien que sa ou ses motivations font débat. Est-ce réellement par souci de mieux- être pour ses compatriotes, que celui qui a adopté cette mesure en 2014 a décidé de revoir sa position deux ans plus tard ? Pour beaucoup, en effet, cette décision a surtout été dictée par la conjoncture actuelle, l’Etat ayant besoin de renflouer ses caisses.
Par ailleurs, cette mesure apparaît comme un véritable déjugement du chef de l’Etat, qui l’avait fait adopter en avril 2014. Fixer l’interdiction d’importation des véhicules à trois ans avait fortement impactée le pouvoir d’achat de nombreux gabonais, notamment la classe moyenne, incapables de se payer un véhicule neuf. Ce qui, dans le même sens, a porté un sérieux coup aux caisses des services des douanes.
Aussi, la persistance de la conjoncture actuelle pourrait pousser le chef de l’Etat et le gouvernement à revoir leur copie par rapport à des mesures similaires. Quelle sera la suivante ?