L’organisation non gouvernementale «La voix des oubliés» a dénoncé le 10 décembre dernier, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des Droits de l’Homme, les parodies sur les handicapés.
Au nom du respect des valeurs morales et du vivre ensemble, la «Voix des oubliés» a récemment condamné, par le biais d’une déclaration à la presse, les sketches raillant le bégaiement et plus généralement toutes sortes de handicap.
Se référant aux articles 7 et 29, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, l’ONG estime inadmissible que le handicap d’une personne devienne un sujet de plaisanterie médiatique. L’article 7 énonce que «tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination … et contre toute provocation à une telle discrimination». Quant à l’article 29, en son deuxième alinéa stipule que : «Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être en général», a rappelle l’Ong.
En plus de ces références de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la «Voix des oubliés» fait appel au respect de nos valeurs africaines, pour exhorter les humoristes à ne plus intégrer dans leurs sketches des sujets en lien avec toute difficulté physique ou autre, afin d’éviter de frustrer et provoquer un repli sur soi des personnes concernées. Elle invite les pouvoirs publics à interdire «toute diffusion de sketch sur tout type de handicap».