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Rapport MOE-UE : La vision de Bilie-By-Nzé
Publié le mercredi 14 decembre 2016  |  Gabon Review
Alain-Claude
© Autre presse par DR
Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement
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Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, s’est prononcé, le 13 décembre 2016, sur le rapport de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE). Le membre du gouvernement a minimisé l’impact de ce document et sa portée sur le destin du pays.

Honorant son rendez-vous hebdomadaire avec les hommes des médias, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement a entretenu les journalistes sur l’actualité nationale notamment la récente visite du chef de l’Etat en Chine, la grève dans les médias de service public et le rapport de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne.

Le rapport de la MOE-UE a occupé une place de choix au cours de cette conférence. Se prononçant sur ce document de 66 pages rendu public le 12 décembre 2016, à la suite de l’observation du déroulement du processus de l’élection présidentielle du mois d’août 2016, Bilie-By-Nzé a estimé qu’il a des «faiblesses évidentes». S’il relève que cette Mission est arrivée au Gabon à l’initiative du gouvernement, il précise qu’«elle ne s’est pas imposée au Gouvernement».

Il a rappelé la note de bas-de-page, figurant sur la première page du document, qui souligne que «ce rapport est produit par la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne et présente les conclusions de la mission sur son observation des élections présidentielles au Gabon. Ce rapport ne doit pas être invoqué en tant qu’expression de l’opinion de l’Union Européenne. L’U.E ne garantit pas l’exactitude des données figurant dans ce rapport et décline toute responsabilité quant à l’usage qui peut en être fait».

Dès ce fait, il s’est dit étonné face à l’usage que certains veulent faire de ce rapport, relevant que «cette mission n’avait pas pour vocation, ni à administrer le scrutin ni à remplacer les organismes et Institutions chargés de l’organisation de l’élection dans notre pays».

Bilie-By-Nzé a fait remarquer que 1200 observateurs nationaux et internationaux ont pris part à l’observation de la présidentielle du mois d’août dernier. Usant de l’ironie, il a relevé que «le rapport rendu hier est celui de l’observation d’une soixantaine d’entre eux et qui, de leur propre aveu, n’ont observé que 10% des bureaux de vote». «Ce rapport ne dit rien de nouveau par rapport à celui présenté au mois de septembre dernier, même s’il fait quelques recommandations sur lesquelles nous reviendrons rapidement», a déclaré le Porte-parole du gouvernement.

A propos des observations faites sur les résultats de la Province du Haut-Ogooué, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a indiqué que le «gouvernement s’étonne de cet acharnement à relever les prétendues anomalies dans cette partie du pays qui a toujours voté le candidat du Parti démocratique gabonais à l’élection présidentielle avec des suffrages se situant toujours au-dessus de 90%». Il dénonce et s’étonne encore du «silence observé par cette même mission quant aux anomalies évidentes à Libreville, Bitam, Port-Gentil, Omboué où des procès-verbaux présentés par l’opposition, elle-même, étaient étrangement surchargés avec des retraits des suffrages de tel ou tel candidat au profit de certains autres sans raison».

Le Porte-parole du gouvernement, a toutefois concédé qu’«il y a des faiblesses évidentes» sur lesquelles ils auront l’occasion de revenir en cas de besoin. De même, il a fait remarquer que dans le même rapport, il n’est fait mention en aucun moment de l’ingérence des personnalités étrangères reconnues par leurs Etats, de la violence verbale tout au long du processus électoral, voire l’appel au génocide proféré par certains candidats.

Pour ce qui est des recommandations que formule la MOE, le ministre de la Communication a indiqué que le Gouvernement tient à faire observer que si certaines d’entre elles restent bien dans le champs de ce que cette mission pouvait suggérer, par exemple le rôle de la Cenap dans le cadre électoral, y compris la proposition d’adoption d’un règlement intérieur ou le renforcement des pouvoirs de la Cenap, «la configuration actuelle est la résultante d’un consensus politique et non la volonté du président Ali Bongo Ondimba». Il a joute par ailleurs que le Gouvernement note que «les questions relatives à l’indépendance de la Justice, à la loi sur les réunions publiques, tout comme le règlement de procédure devant la Cour Constitutionnelle ne relèvent pas du tout des prérogatives, même exorbitantes que l’on pourrait reconnaitre à cette mission d’observation».
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