A l’issue d’un atelier organisé par Brainforest, les 6 et 7 décembre derniers à Mouila, les autorités administratives de ces deux provinces ont acquis des rudiments juridiques autour des problématiques liées à l’environnement.
Dans le cadre du projet «Verdir le respect des droits de l’homme dans le Bassin du Congo», un atelier axé sur les questions environnementales et droits de l’Homme, a été organisé les 6 et 7 décembre dernier Mouila. Au terme de cette rencontre de 48 heures, les participants, autorités administratives des provinces de la Ngounié, de la Nyanga et ONG, ont pris une décision salutaire.
Ils ont ainsi adopté la résolution de bâtir une plateforme d’échanges d’expériences et de mutualisation des connaissances en matière de respect de la loi et du cadre juridique national et international autour des problématiques liées à l’environnement et aux droits de l’Homme.
En effet, cet atelier a mis en évidence un certain nombre de carences des administrations de ces deux provinces dans leurs activités. Des manquements caractérisés par la non prise en compte de l’aspect lié au respect des droits de l’Homme et à l’environnement.
De même, il n’existe peu ou pas de synergie d’actions entre corporations impliquées dans la gestion des communautés impactées par les questions environnementales. Tout comme, il a également été déploré un manque de fluidité dans la transmission des textes juridiques vers les autorités administratives et techniques déconcentrées.
Pendant les travaux, le gouverneur de la Ngounié a rappelé la nécessité de se conformer aux différentes chartes ratifiées par le Gabon en matière de droit de l’environnement. «Dès lors, il apparait primordial de renforcer l’initiation de toutes ces autorités administratives et administration sur la prise en compte de ces droits de l’homme dans le cadre de la gestion des ressources naturelles», a lancé Benjamin Nzigou, promettant une prise en compte des conclusions de cet atelier.
Le coordinateur régional du projet «Verdir le respect des droits de l’Homme dans le bassin de Congo», y est également allé de son commentaire. Selon Apollin Koagne Zouapet, «les autorités administratives locales ont comme devoir attachés à leur mission la responsabilité d’assurer non seulement l’exécution des politiques publiques mais également de protéger les communautés et leurs défenseurs dans le respect des leurs droits. Une œuvre de conciliation, certes bien difficile, mais qui ne doit pas faire d’eux les bourreaux des défenseurs des communautés impactées».
Une situation qui a longtemps constitué un handicap, selon le coordonnateur des programmes Brainforest, chef de projet national «Verdir». «Les niveaux d’informations éparses présentaient un risque bien trop grand pour le respect des droits de l’homme, dans son versant environnement», a argumenté Protet Essono Ondo.