La grève est effective ce vendredi dans les médias audiovisuels du secteur public gabonais sauf Gabon 24.
Le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (SYNAPAP) a décidé lors d’une assemblée générale vendredi d’entrer immédiatement en grève. Celle-ci touche particulièrement la Radio nationale, la Télévision nationale, Africa N°1 (radio gabonaise à vocation panafricaine) ainsi que l’Agence gabonaise de presse (AGP) et sa filiale Gabon Matin (quotidien d’informations générales).
Les grévistes dénoncent le nouveau code de la communication qu’ils estiment être une véritable entrave contre la liberté de la presse. Ils réclament surtout le paiement des primes dues et des arriérés de salaires.
Le personnel de la Radio et la Télévision nationale par exemple, dénonce un manque criard d’équipements de reportage. Il travaillerait dans un dénuement étrange.
A l’Agence gabonaise de presse (AGP, service officiel), le personnel cumule plusieurs mois sans salaire. Le quotidien Gabon Matin, filiale de l’AGP, ne parait plus depuis plusieurs mois faute de budget pour son impression et le paiement de ses fournisseurs.
Le personnel de la radio Africa N°1 vive les mêmes difficultés. Pas de salaires, outil de travail obsolète, démobilisation du personnel…
Jeudi le ministre d’Etat chargé de la Communication, Alain Claude Bilie By Nze, a réuni le personnel pour tenter de désamorcer la grève, mais ce vendredi, le syndicat a unanimement voté pour un arrêt de travail avec un service minimum.
Les programmes de Radio Gabon sont perturbés. La Télévision national a diffusé un journal de 10 minutes à 20 heures alors que c’est l’heure de la grande édition du soir.
Seule Gabon 24, chaîne publique toute info récemment créée n’a pas adhéré à ce mouvement.