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Citoyenneté : Ô tempora ô mores !
Publié le samedi 10 decembre 2016  |  Gaboneco
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L’Education, voici un mot qui est souvent repris comme un refrain, mais qui, en vérité, signifie bien plus que ce que l’on pense qu’il insinue. Cependant, il définit la manière dont est conduit l’enfant « père de l’Homme » de sa prime jeunesse à l’âge dit adulte qui fait de lui un Etre libre, usant à sa guise de ses droits et devoirs, même s’il faut reconnaître que la société est, elle, toujours normée, ainsi va la cité qui ne vaut que ce que valent les conventions.

Un artiste musicien congolais avait en son temps chanté : « chaque génération a ses engouements » . Cela est d’autant plus valable que l’effet de mode est celui par lequel l’on distingue chacune d’entre elles à travers le temps et l’espace. Ainsi, l’on peut en tant qu’africain et mélomane parler d’une certaine génération « Sakadé », d’une « zouk », d’une « rasta » etc. Ces différenciations apportées à l’effet-mode suffisent-elles pour changer complètement la société au point de faire des gens d’aujourd’hui, des personnes fondamentalement opposées à leurs devancières ? C’est que la culture est un legs qui matérialise l’appartenance à un groupe social qui est trahi lorsque ses préceptes ne sont pas respectés ou valorisés, à moins qu’il n’en n’ait pas, mais comment alors affirmer dans ce cas qu’il en est un « Groupe social » ?

Beaucoup de gens se comportent aujourd’hui comme s’ils n’avaient de compte à rendre à personne, même pas au bon Dieu pour ceux qui sont de confession chrétienne. Ils oublient que tout ce que l’on fait ou que l’on pose comme actes a d’une manière ou d’une autre des répercussions sur notre vie directement ou indirectement. Tenez ! Que dire d’un père ou d’une mère dont la progéniture subit la haine de la communauté qui se méfie d’elle pour avoir souvenance de ce qui a été fait par les parents ? Qu’avancer au sujet d’un despote dont les lieutenants et autres vassaux appelés à remplir tout au long de son règne des basses besognes, si ce n’est le maudire, lui, et ses proches et lui souhaiter bien du plaisir, comprenez l’ironie, pour des siècles des siècles ? Ici, le constat est souvent que le nombre de personnes à cheval sur les principes se raréfie, donnant plus d’espace et de temps à une catégorie d’individus essentiellement amoraux qui disent fonder leur comportement sur les obédiences auxquelles ils appartiennent.

Veulent-ils alors nous expliquer qu’ils cessent d’être hommes dès qu’ils y sont et que tout ce qu’il font contre la morale, la sagesse, la décence et le bon sens que René Descartes disait pourtant la chose au monde la mieux partagée, devient normal ? Auquel cas, tous nous pourrions nous prévaloir de ce postulat et faire chacun à son modeste niveau, régner la loi qui nous sied. Que deviendrait alors la société si ceux qui la composent sont en mal de repaires et se laissent aller à toutes les fantaisies servant leurs appétits parfois insensés ? Ne voit-on pas dans ce cas de figure renaître une société beaucoup plus proche de celle que Jean-Jacques Rousseau qualifiait de naturelle, celle ou les plus forts ont toujours raison sur les plus faibles ? Et que dire de l’équilibre tant souhaité qui, s’il est rompu, entraîne l’ensemble de la communauté dans le précipice ? Il ne sert à rien d’avoir tout dans la parole et rien dans les actes.
De même, lorsqu’une société prend la peine de bâtir des lois et des codes, ils valent pour tous et non seulement pour une catégorie d’individus. Adopter les meilleurs textes n’a aucune signification positive si et seulement si ceux-ci ne servent pas de socle à l’accomplissement du vivre-ensemble qui est notre véritable raison d’exister.

Les Hommes que nous sommes doivent tous les jours que Dieu fait se convaincre de ce qu’ils ne sont rien, mais alors rien du tout, sans les autres, sans tous ceux qui à leurs côtés se meuvent quotidiennement, chacun à son niveau de compétence, pour faire marcher la société. Ce qui insinue bien que de leur équilibre dépend en grande partie celui de ceux qui semblent les mettre en minorité. Il serait intéressant que l’on revienne à des valeurs anciennes chargées de sens et de symboles à la fois. Il nous souviendra qu’un temps entre les XVIIème et XVIIIème siècles français, vécu « l’Honnête Homme », celui qui savait briller en société, voulait plaire, séduire et passer maître dans l’art d’être agréable. Cet idéal de l’époque dite classique faisait référence à un homme du monde accompli, d’esprit cultivé, mais exempt de pédantisme, agréable et distingué tant dans son aspect physique que dans ses manières. Qu’en est-il de nos contemporains influencés par nous ne savons quel diable ?

Dounguenzolou
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