L’Utica (Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat) et Tunisie Afrique Export ont organisé du 4 au 10 décembre 2016n, une mission de prospection d’hommes d’affaires tunisiens dans le domaine des Technologie de l’information et de la communication (Tic), au Gabon. Prenant part à ces rencontres, Franklin Kassa Devumby, entrepreneur gabonais, co-fondateur de 2G-Tech, s’est prêté aux questions de Gabonreview.
Gabonreview : Qui est Franklin Kassa Devumby ? Parlez-nous de votre présence à ce rendez-vous avec les Tunisiens.
Franklin Kassa Devumby : Je suis l’un des fondateurs de la société 2G-Tech qui veut dire les «Deux génies de technologie» dont Energie et Telecom basée au Gabon. C’est une petite PME qui accompagne les majors dans la réalisation de leurs projets de grande envergure. Nous sommes ici, invités par la mission de prospection tunisienne venue pour échanger avec les PME gabonaises, les fournisseurs et distributeurs. On fait des échanges, des Be to Be pour voir comment est-ce que les Tunisiens peuvent nous accompagner dans la réalisation de certains projets ou alors l’inverse. Qu’est-ce qu’ils peuvent gagner en nous, en nous emmenant chez eux pour les accompagner dans certaines activités professionnelles ? Pourquoi pouvons-nous aussi leur faire confiance ? Voilà pourquoi nous sommes là.
Quel est le fondement des échanges pendant cette mission de prospection ?
On part sur la base des projets présentés par les uns et les autres. Les domaines d’activités sont divers et variés. Personnellement je suis dans le domaine des télécommunications, de l’énergie, dans la vente, l’étude de projets, la formation du personnel et les réalisations de projet. J’essaie donc de trouver des partenaires tunisiens qui peuvent nous aider à développer les affaires au Gabon, mais aussi de les exporter en Tunisie. De même que nous pouvons devenir le partenaire d’une solution tunisienne qui n’existe pas au Gabon pour répondre au besoin du marché.
Au sortir des rencontres avec les tunisiens, peut-on s’attendre à quelque chose de concret ?
Par rapport aux jours que nous avons déjà passé avec les opérateurs économiques tunisiens, je peux dire oui. Je peux même dire avec beaucoup de certitudes et d’assurances qu’au sortir de ces rencontres, beaucoup de Gabonais pourront comprendre qu’il ne suffit pas seulement d’attendre de l’Etat. On peut soi-même faire quelque chose à partir de ce qu’ils nous apportent comme conseils.
Quel pourrait donc être l’apport de ce type de rencontres sur l’économie gabonaise ?
Disons que de telles initiatives sont à encourager. Elles sont très édifiantes pour les petites entreprises comme la nôtre. Leur apport est de participer au développement des structures, à la création d’emplois et d’une nouvelle génération d’entrepreneurs. Oui, ça apporte quelque chose et beaucoup plus à l’économie nationale. Avec cette mission, on aura des jeunes entrepreneurs gabonais qui sauront se prendre charge. Au niveau de la création d’emploi, plus on se prend en compte, plus on crée des emplois avec ceux qui sont autour de nous et nous appuient, plus le pays évolue.
Y a-t-il d’éventuels voyages d’échanges prévus en Tunisie?
Nous avons eu à l’ouverture de ces rencontres B to B avec les opérateurs économiques tunisiens, le ministre chargé des PME. Je crois qu’ils ont échangé sur les possibilités d’organiser une autre rencontre de ce type en Tunisie. L’ambassadeur du Gabon en Tunisie était d’ailleurs là, lui aussi. Je crois qu’à la suite de ces échanges, les choses ne s’arrêteront pas ici. Elles se feront aussi dans le sens inverse.